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Critique de Alzie


Paradoxal XVIIIe Siècle valorisant le libertinage et tout ce qui pourrait aussi le contrarier : la famille et l'enfant, l'amour maternel, l'éducation et la lecture, autant de thèmes également représentés et célébrés dans l'oeuvre de Fragonard, révélant l'accord profond du peintre avec la culture de son temps. Tel apparaît le Fragonard (réputé surtout pour ses polissonneries) découvert dans ce très attractif petit dictionnaire en seize plaisirs : libertin et chantre de l'amour familial et de la fécondité à la fois, absolument sensible à la mythologie ou à la nature bucolique et idéalisée, autant qu'aux innombrables fêtes et jeux sans doute prisés par la clientèle de son époque. Au-delà de sa peinture érotique allusive ou amoureuse, l'exploration de son oeuvre – aussi variée dans ses sujets que diverse dans les supports utilisés (dessin, gravure, peinture ou aquarelle) – se fait au travers de la littérature (Diderot ou Crébillon père et fils, Nicolas-Edme Rétif de la Bretonne, Marivaux et quelques autres) ou des pratiques imposées par les moeurs bourgeoises et aristocratiques (la dimension du jeu, par exemple, est très forte chez Fragonard). On regarde alors autrement «  Le Verrou », « L'escarpolette », « Colin-Maillard », ou « La Bascule », qui se lisent dans un « système de contrôle des effets attendus » mis au point pour amener « une certaine frustration de l'amateur. » Hors de toute obscénité, Fragonard cultive un « art de la parade » où le spectateur devient totalement partie prenante de son tableau.

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