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Critique de persefun


Attention Spoil !
Ce roman débute comme une alléchante histoire de science-fiction : une équipe d'éminents chercheurs, dont le protagoniste principal est le très charismatique chef de laboratoire, lance une étude qui consiste à évaluer l'exposition de la population à des agents physiques (champs électromagnétiques), chimiques (pollution, odeur...) et biologiques (bactéries) en équipant 100 pièces de 1 euro de divers capteurs et en les lâchant dans la société. Les pièces sont aussi équipées de capteurs émotionnels et de neurones de professeur, ce qui leur confère une conscience. La pièce parle dans le livre. Oui oui.
Le chef de laboratoire est un homme beau-riche-intelligent, très arrogant, vite énervant, et sa pièce est à son image : toujours en train de se plaindre, à trouver les gens répugnants et idiots, l'environnement insalubre et nauséabond...
Alors que les recherches scientifiques sur la santé-environnement constituent une thématique passionnante qu'il aurait été intéressant de développer, d'imaginer, de mettre en scène, d'extrapoler, elles ne bénéficient que d'un petit paragraphe débitant des platitudes à la wikipedia. Pas d'anticipation, les résultats sont ceux qui circulent actuellement sur le web. Mais là je ne suis pas objective, c'est la déformation professionnelle.
Au temps de la CNIL, du GDPR, les savants fous (et cons) n'ont pas pensé à demander une autorisation avant d'installer des micros sur leurs pièces et d'espionner la vie des gens. le scandale éclate, le programme tourne court, juste au moment où, de toutes façons, les pièces crèvent. le professeur part en burn out. Adieu la science-fiction.
Le roman prend ensuite une tournure "sociologique", où l'illustre professeur prend conscience de sa supériorité sur les autres et décide de descendre de son pied d'estale pour s'occuper d'un pauvre type recueilli dans son laboratoire (si ca c'est pas du social !). le pauvre type en question étant soit disant idiot, mais étant capable d'une écoute de psychiatre, de jeux de mots à la Bedos, et d'apprendre vite le bon gout et les bonnes manières, ce qui témoigne d'une vive intelligence, même si elle n'a pas été sanctionnée par un QI élevé et des études de haut niveau.
Dommage, parce que l'écriture de Philippe Gourdin est pétillante, mais l'histoire, elle, est vraiment assommante.
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