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Critique de FritzLangueur


Ce roman pourrait se comparer à un verre de jus d'orange bien frais que l'on dégusterait en terrasse sur une fin de journée d'un bel été. Frais, désaltérant et légèrement acidulé. Il n'y a pas mieux en effet que Jean-Marie Gourio pour nos conter des histoires de zinc. Et avec « L'eau des fleurs », ce n'est pas un mais deux troquets dont il s'agit, qui se font concurrence, « le virage » et « La renaissance » dont la frontière se trouve être une nationale. A leur tête deux familles composées de femmes à la forte personnalité et à la gouaille acerbe.

Et c'est tout ce petit monde qui va s'animer sous nos yeux, avec quelques personnages bien trempés, Louise la grande gueule, et sa mère Blanche dont le décès récent de Camille lui fait perdre les sens, la Puce, un benêt à qui la vie n'a rien promis ni donné, le petit Julien, enfant placé dont le mutisme n'a d'égal que la peur de devoir quitter ces gens étranges, Pierre, l'homme à l'oiseau bleu tatoué… L'auteur aime ses personnages et nous le fait bien sentir.

Quelques situations cocasses viendront également ponctuer leur vie. Un téléphone portable mis dans le cercueil de Camille pour tenir le lien avec ses femmes, les rencontres entre les deux patronnes, un homme qui s'attache à un arbre pour s'empêcher de boire… je pourrais citer maints exemples mais cela viendrait altérer la découverte pour les futurs lecteurs.

Car si le livre est plaisant, il est quand même assez léger dans la matière, et s'il n'y avait pas le sens de la formule de Gourio, son humour et sa vision hédoniste de la vie, on s'ennuierait quelque peu.
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