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Critique de Allantvers


Je ne peux que conseiller ce court et édifiant recueil de maximes à tous ceux qui désespèrent et se décharnent au contact ou à la vue de milieux où la mauvaise politique fait loi : il y a en effet dans ces pages matière à remettre l'église au milieu du village, le courtisan à sa place et l'homme de bien dans ses bottes.

Et cela est fort réjouissant, car bien que l'on sente entre les lignes l'amertume désabusée d'un Baltasar Gracian qui a fait les fais de cette société dont il décrypte les usages, chaque lecteur épris de bon sens y trouvera aphorisme à son pied. En voici quelques uns pour la bonne bouche :

« Les vraies bêtes sauvages sont où il y a le plus de monde ».
Ou encore :
« Une beauté doit adroitement prévenir son miroir, en le rompant avant qu'il lui ait montré que ses attraits s'en vont. »
« La galanterie et la civilité ont cet avantage que toute la gloire reste à leurs auteurs ».

Une petite dernière, pour prendre toute la distance quant à sa place dans le commerce des hommes :
« Les gens d'esprit sont craints; les médisants sont haïs; les présomptueux sont méprisés; les railleurs sont en horreur; et les singuliers sont abandonnés de tout le monde. Il faut donc estimer pour être estimé. Celui qui veut faire sa fortune fait cas de tout. »

Bienvenue à la cour !
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