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Citations sur Au pays de la fille électrique (5)

Elle partirait le lendemain, […] elle alla une dernière fois sur le banc dans le parc avec le jeune infirmier, […] puis le jeune infirmier se mit à lui parler sans la regarder et lui dit qu’il ne bénirait jamais assez le jour où elle avait été hospitalisée parce que c’était ainsi qu’il avait pu la rencontrer, et il lui dit qu’elle était un être rare et beau et qu’il était heureux qu’elle existe, et il lui dit qu’il ne savait pas ce qui s’était vraiment passé pour elle mais que c’était sans doute quelque chose d’effroyable, […] mais il dit que, quoi qu’il se soit passé, ça n’avait pas pu entamer sa valeur et sa beauté…
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Putain j'y crois pas dit l'homme en se donnant des gifles légères, comme pour vérifier qu'il ne rêvait pas, regardez la jolie pute qu'on s'est dénichés là, il dit aux autres hommes qui l'accompagnaient, et c'était un groupe d'hommes hétéroclite, comme on aurait jamais cru qu'il puisse se constituer, et celui qui semblait être le leader du groupe et s'était donné de petites gifles d'un air comique portait un costume gris et brilant avec une cravate en cuir noir sur une chemise rose, et il portait des chaussures italiennes avec le bout effilé qui remonte, tout à fait dans le style d'un commercial de province, et il commençait à être âgé, et il était atteint d'un début de calvitie et il avait fait teindre en blond des cheveux naturellement grisonnant...
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Elle était de grande taille et elle était très maigre, et elle avait de longues jambes très souples et nul doute qu’elle avait fait beaucoup de danse depuis l’enfance, et elle marchait de son immense pas de danseuse sur le bord de la nationale, et elle possédait des cheveux longs et blonds qui étaient coiffés en dreads minces, comme si elle avait omis de défaire de fines tresses qu’elle aurait possédées autrefois et qui se seraient transformées en dreads au fil du temps, et elle avait attaché sur une dread, avec un petit élastique rose, des plumes d’oiseaux qu’elle avait trouvées sur le bord de la nationale et qu’elle avait trouvées belles et les plumes flottaient doucement dans les remous de l’air durant sa marche, et elle possédait un visage long et mince avec une peau hâlée par le soleil et l’air libre, et elle possédait un petit nez écrasé et dévié à sa base, et elle possédait, sur la lèvre inférieure, une mince cicatrice qui serait restée invisible si la pâleur de la cicatrice n’avait pas contrasté avec le hâle du visage, et ses yeux étaient bleus comme le ciel et continuellement brillants et comme électrisés, et son regard semblait si perdu à tous ceux qu’elle croisait sur sa route que, lorsqu’ils l’observaient passer, ils avaient l’impression qu’elle ne les voyait pas, ou que, même, elle aurait eu la bizarre certitude, tellement elle n’aurait pas existé, que c’étaient les autres qui ne la voyaient pas.
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Elle portait plusieurs bracelets brésiliens à un poignet et la couleur des bracelets était fanée et les nœuds des bracelets étaient tellement effilochés que les bracelets semblaient proches du moment de leur chute, c’est-à-dire le moment où il est convenu qu’un vœu doive être fait, mais il ne semblait pas qu’elle ait un autre vœu à faire que celui d’avancer le plus rapidement possible sur le bord de la nationale, et elle portait sur le dos un gros sac-poubelle noir de type industriel, et elle le portait comme il est montré sur les cartes de fin d’année que le Père Noël porte son sac empli de jouets, sauf que son sac à elle était plutôt vide, et elle portait aussi parfois le sac d’une main avec son contenu posé en paquet au sommet du crâne et avec le cou bien étiré et avec le buste très droit, ce qui, avec son regard vague et fiévreux, lui donnait un air de grande fierté et de haute noblesse, comme si elle avait été une princesse en exil.
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Elle marchait sur le bord de la nationale et elle portait des Uggs relâchées et râpées dont la tige déchirée d’une botte avait été recousue avec du fil dentaire et dont la fourrure intérieure en laine blanche s’était beaucoup aplatie et avait viré au marron crasseux, et elle portait un jeans Diesel déjà troué et délavé à l’état neuf et qui s’était encore davantage élavé avec le temps et dont la trame élimée s’était défaite en beaucoup d’endroits mais surtout sur les cuisses et à l’arrière des fesses, ce qui laissait voir sa peau en dessous qui était très lisse et bronzée, et elle portait un blouson en polaire imprimé de chevrons orange et bleu, très vifs à l’origine mais dont la couleur s’était beaucoup affadie, et, malgré la chaleur de l’été, elle portait continuellement le polaire par-dessus une chemise Levi’s dont la toile, de même que pour le pantalon, était complètement délavée et élimée, et elle avait refermé tous les boutons pression en nacre de la chemise mais le col ne suffisait pas à entourer son cou maigre qui flottait dedans, et la peau de son cou était tellement fine et fragile que le frottement de la bordure du col, bien que le textile y soit effrangé et rendu doux de contact, l’irritait beaucoup et que la peau présentait en permanence une rougeur sur tout le pourtour du cou, et tous ces vêtements qui avaient été un jour à sa taille étaient trop larges pour elle maintenant et donnaient l’impression d’être portés depuis beaucoup de temps.
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