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Critique de lalahat


Ecrit dans les années 40, ce texte est une publication posthume d'un très court récit que l'auteur avait relégué dans un tiroir, occupé qu'il était à d'autres romans et biographies. Les amoureux de Julien Gracq en seront ravis. Ils retrouveront tout ce qui fait le charme de son écriture, ses longues phrases, son vocabulaire recherché, sa poésie un peu sombre et mélancolique.

Inspiré de ses trajets en car de Varades à Angers, alors qu'il enseignait en lycée, le récit s'articule autour d'une maison mystérieuse repérée depuis la route. L'auteur, intrigué, curieux, l'approche. Il parcourt à pieds des chemins – un peu comme s'il s'offrait le luxe de l'école buissonnière-, se perd, avant de la trouver, enfin. le texte se termine sur une sorte d'épiphanie tout à fait inattendue.

Il y aurait peut être une interprétation psychanalytique possible, la maison délabrée figurant l'existence vide et monotone de l'auteur au moment de l'écriture, et finalement, une rencontre qui vient l'habiter et l'envahir complètement? Peut être ne s'agit-il que d'un fantasme? Julien Gracq, très secret, interdit à jamais toute explication certaine.

Peu importe, ce qui compte, c'est la beauté du récit, sa finesse et son élégance, son intemporalité aussi.
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