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Critique de Lasseube


C'est une nouvelle fascinante. Cet écrit, qui date (1968) juste avant « La presqu'île », renoue avec le thème de l'attente, ici en mode lancinant, subtilement dramatique, sauf que rien n'arrive, de sorte que l'on reste continuellement en suspend. En anticipation de ce que Gracq va davantage développer encore dans « La presqu'île », nous sommes ici aux limites de la littérature puisqu'il n'y a pratiquement plus rien à raconter. Et c'est justement ce mutisme qui est fascinant, la fonction de cette fiction silencieuse, secrète, élusive étant de ramener le lecteur ontologiquement au réel. Fini de rêvasser. Comme je me suis permis de le commenter pour « La presqu'île », on n'aboutit nulle part dans ce récit, d'emblée on y est, ce qui demande au lecteur une implication de chaque instant. Et comme il ne se passe rien, eh bien en permanence il faut être là. Avec cette littérature étrange, énigmatique, mais en même temps très terre à terre, très réaliste, on sort évidemment du divertissement, mais le recentrage de l'esprit que suscite cet écrit, prophylactique, est finalement très apaisant.
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