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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Je ne sais qui il faut remercier, de l'éditeur ou des scénaristes.
Je ne sais pas qui a choisi Victor Lepointe pour illustrer l'histoire d'Ange Leca, mais c'est le meilleur choix.
Bon d'accord, je ne suis pas objectif, je suis fan de ce dessinateur.
Mais franchement, jetez un oeil à son travail sur cet album et vous en conviendrez, c'est une réussite.
Associé à Tom Graffin et Jérôme Ropert, Lepointe nous emmène dans le Paris du début du XXe siècle.
La Capitale est sous l'eau.
La Seine est sortie de son lit et a envahi les rues.
Charriant toutes sortes de détritus.
Ange Leca, jeune journaliste qui aime un peu trop une femme mariée et bien autant l'absinthe, se retrouve bientôt sans travail.
Mais voici qu'un corps démembré, remonté des eaux sales, va l'intriguer au point de mener l'enquête qui permettrait d'identifier la victime et son assassin.
Une intrigue captivante, magnifiquement mise en dessin (Oui, je sais, j'insiste).
Foncez !
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L'histoire se déroule à Paris en 1910 au moment de la grande crue. Ange Leca, immigré corse, est un journaliste qui a un penchant pour l'alcool et les nuits parisiennes. C'est l'amant d'Emma, la femme du patron de son journal.

Après une nuit de débauche, il tombe dans la Seine et est repêché par des pompiers qui ont déjà fait une drôle de découverte remontée par la crue : un tronc de femme sans tête, sans jambe, dont les seins ont été découpés.

Ange Leca de retour au journal doit affronter la colère de son patron qui décide de le renvoyer lassé de son alcoolisme et de son manque de professionnalisme.

Impression et horrifié par le corps mutilé de la femme, il se met en tête d'en trouver l'identité pour confondre son meurtrier. Il avait remarqué des marques à ses doigts et émis l'hypothèse qu'il s'agissait d'une couturière. Ange Leca fait donc le tour des ateliers de confection. Mais les tentations des nuits parisiennes l'entraînent vers des cabarets où il rencontre Jules Lévy et abuse à nouveau d'absinthe.

Le lendemain, un ami journaliste lui propose de rencontrer Marie-François Goron, ex commissaire de police qui a monté sa propre agence de détective. Celui-ci est spécialisé dans la recherche de "serial killer" ou du moins dans la recherche de meurtriers ayant commis des crimes particulièrement atroces. Goron va prendre Leca sous son aile.

Leur enquête nous entraîne dans les rues de Paris et nous donne des informations su le statut des femmes à cette époque et les moyens qu'elles avaient pour essayer d'échapper à leur conditions.

Le scénario de Tom Graffin s'inspire librement de faits historiques et de personnages ayant pour certains existé. J'ai particulièrement aimé le graphisme de Victore Lepointe. Les vues de Paris et des nuits parisiennes sont d'un grand réalisme, il en est de même pour les délires éthyliques de Leca. L'usage de l'aquarelle est adapté tant pour Paris et la crue que pour la Corse sous le soleil.

Apparemment il s'agit d'une oeuvre "One shot". C'est dommage car Ange Leca pourrait devenir un personnage récurrent associé à Goron.



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Très belle réalisation. Scénario, graphisme, tout y est ou presque. Les documents présentés en fin d'album sont également très intéressants pour bien appréhender l'époque, l'ambiance du Paris de 1910 et mieux comprendre l'histoire qui nous est racontée. Une belle découverte !
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« ANGE LECA » de Tom Graffin et Jérôme Ropert au scénario et Victor Lepointe à la palette graphique se déroule à Paris en 1910 au moment de la grande crue de la Seine. Un journaliste corse exilé dans la capitale, Ange Leca, découvre fortuitement un abominable crime et va s'improviser enquêteur sans se douter que cette affaire pourrait bien concerner certains de ses proches …

L'intrigue ne déparerait pas dans la série « Paris Police » écrite par Fabien Nury puisque l'histoire commence aussi par la découverte d'une « malle sanglante et qu' on y trouve de même, au milieu des personnages de fiction, des personnes ayant réellement existé.

Comme la Seine en sortant de son lit fait remonter à la surface ce qu'on a voulu y enfouir - la fameuse malle - l'album va écorner l'image de papier glacé qu'on a de la Belle Epoque et nous en montrer l'âpre réalité.
Graffin a longtemps oeuvré comme biographe familial et est habitué à travailler sur faits réels tout en les mettant en scène pour susciter l'intérêt. Ropert, quant à lui, passionné de criminologie et de l'époque victorienne, est co-scénariste du jeu de plateau « Sherlock Holmes détective conseil ». L'album est donc étayé par une solide documentation comme le souligne le bienvenu cahier historique final. La fin, aussi frustrante pour le lecteur qu'elle puisse être, transcrit aussi parfaitement la réalité de l'époque : les crimes n'étaient souvent pas élucidés et les tueurs de filles ou de demi-mondaines jouissaient d'une certaine impunité …

Le « sfumato » de Lapointe crée également une atmosphère fantastique. On a l'impression parfois que le héros évolue dans le monde des morts et Paris se pare alors des couleurs de ses cauchemars. Ce côté mortifère de la Capitale est d'autant plus souligné par le contraste établi entre ces pages en gris bleuté et celles, lumineuses, consacrées à l'île de Beauté.

Ce talent graphique est pour moi la plus belle découverte d'un album à l'intrigue classique ; le héros est également intéressant à cause de ses failles. On se prend à rêver que ce journaliste romantique revienne dans un nouvel opus.

Chronique complète sur notre blog www.bulles2dupondt.fr
Lien : https://bulles2dupondt.fr/20..
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Hiver 1910, la Seine submerge la capitale, c'est la grande crue. Tout remonte à la surface, les rats, les passions, les vieux démons et les cadavres.
le corps d'une femme atrocement mutilée et démembrée est retrouvé dans une malle flottant au fil de l'eau. Ange Leca, journaliste enquêteur corse, accompagné de son fidèle chien Clémenceau vient d'être mis à la porte de son journal pour alcoolisme. Il est accros à la « fée verte » l'absinthe, opiomane abstinent et volage, il est l'amant d'une femme mariée. Ange se lance dans l'enquête afin de pouvoir identifier ce cadavre mystérieux, mais ce qu'il ne sait pas encore, est que son enquête va toucher sa vie privée.
L'année dernière, Pelaez et Chabert, dans cette même collection « Grand Angle » nous offraient également avec « Automne en Baie de Somme » un polar d'époque et d'ambiance. Avec « Ange Leca » nous sommes projetés vingt ans plus tard et nous sommes immergés dans l'époque post Mucha au moment où la Seine déborde et inonde de nombreux quartiers de Paris. Victor Lepointe dessine ce moment inhabituel et le Paris de la belle époque dans un réalisme surprenant. Les personnages féminins avec leurs grandes tenues, et même sans, sont tout en grâce et en élégance. le dessin, d'une grande finesse est abouti. Hormis quelques planches, il reste dans une ambiance grisâtre correspondant au mauvais temps et à l'enquête malsaine pour laquelle il va graphiquement très loin.
Les scénaristes se sont inspirés des grandes figures de cette époque pour créer l'intrigue. Nous retrouvons Docteur Paul, médecin légiste qui interviendra lors des plus grands procès de l'époque tels ceux de Landru, Petiot, Bonnot. Mais également Marie-François Goron, chef de la Sureté, ici devenu détective après son départ à la retraite. Sans oublier Raoul de Vaux dit « le Baron Perché » et Jules Lévy libraire et éditeur parisien, noctambule avéré. L'histoire colle également aux affaires de l'époque où de nombreux cadavres de femmes démembrées furent retrouvés. Enfin, les personnages féminins sont inspirés des « demi-mondaines » ou « grandes horizontales », telles « La belle Otero » ou « La Païva », ces reines des nuits parisiennes, belles et intelligentes qui étaient entretenues par des hommes souvent mariés, suffisamment riches pour subvenir aux besoins de leur foyer et de leur maîtresse.
Un document de huit pages nous resitue, photos à l'appui, le contexte historique, les personnages évoqués dans l'album et les grandes affaires criminelles de l'époque.
Cet album est destiné aux adultes car les dessins très réalistes pourraient heurter. Annoncé au départ comme un album unique, Victor Lepointe, lors d'une séance de dédicace, m'a averti que la fin abrupte pouvait surprendre mais qu' une suite était en cours.

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EXCELLENT

J'ai adoré!! L'esprit, l'ambiance, le décor du paris de 1910 sont au rendez-vous. Un vrai saut dans le temps pour une intrigue policière prenante servie par des personnages haut en couleur et une touche de romantisme.
Les dernières pages "documentaires" de la lumière finissent de vous immerger dans cette époque.
A lire!!
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(CS971) Non pour BDZîles. Ne correspond pas à notre public. Oui pour les adultes amateurs de BD sur fond d'intrigue policière. Leca Ange est journaliste Corse exilé à Paris. En 1910 Paris est inondée. Dans ce contexte le corps d'une femme découpée en morceau est retrouvée dans une valise. Il souhaite découvrir l'auteur de ce crime.
(SCO971) Une enquête policière bien tournée dans le Paris du début du siècle dernier, et étayée par un intéressant dossier documentaire. Pour les amateurs de polar et pourquoi pas pour le Prix ?
(IK971) Pas convaincue par ce polar historique. le graphisme soigné, un poil voyeuriste n'a pas réussi à me faire entrer dans l'intrigue policière. Non pour le Prix.
(MAB971) Pas pour notre public.
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Au fil de l'eau ❤️

Sublimé par le somptueux dessin, les couleurs envoûtantes et la lumière fascinante d'un Victor Lepointe particulièrement inspiré, le scénario ciselé de Tom Graffin et Jérôme Ropert, respectivement scénariste de Jukebox Motel et auteur de Jack l'Eventreur & Aventures à West End (excellente extension de l'excellent Sherlock Holmes Détective Conseil), Ange Leca nous immerge dans les eaux troubles de la Belle Epoque pour une enquête sur le cadavre anonyme d'une jeune femme recrachée par la Seine en crue…

Le personnage romantique et tourmenté du journaliste-enquêteur qui donne son nom à l'album s'avère si attachant et l'intrigue si entraînante et bien menée qu'on ne peut qu'espérer le suivre dans une nouvelle affaire…

Les amateurs du jeu de rôle Maléfices, et plus encore de Crimes, trouveront dans cet album immersif et solidement documenté matière à créer un scénario passionnant et délicieusement alambiqué qui devrait tenir leurs joueurs en haleine…

Lien : http://sdimag.fr/index.php?r..
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