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Critique de jacquesperez


Ce roman d'Almudena Grandes est le meilleur moyen de se consoler et d'oublier le dernier Goncourt. Il donne au Franquisme son visage quotidien. Celui d'un village d'Andalousie pénétré par la peur, la haine (de soi autant que des autres), la violence, l'humiliation, et ceci d'autant plus, peut-être paradoxalement, que l'on appartient officiellement au camp des vainqueurs. Or, ce quotidien du franquisme est vécu à travers le regard d'un enfant d'une dizaine d'années et de son passage précoce - en deux années 1947 à 1949 - à la conscience et à la liberté de l'âge adulte. Ce qui fait pour moi la grandeur de ce livre ? L'absence de tout manichéisme simplificateur (ce qui n'empêche pas l'auteur de choisir clairement son camp et son gamin fera de même). L'extrême humanité avec laquelle elle décrit ces humbles villageois broyés par L Histoire. L'importance qu'elle accorde envers et contre tout, même dans les pires circonstances, à la liberté et au courage individuels, donc à la force des idées. Quand on a lu ce livre, on comprend mieux, je pense, les fractures invisibles, mais très profondes, qui minent l'Espagne.
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