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Critique de ladesiderienne


C'est avec une grande hâte doublée d'une appréhension certaine que je retrouve, avec "Congo Requiem", la famille Morvan. Pressée bien sûr de connaître la suite de cette chasse à "l'Homme-Clou" car il faut avouer que le talent de Jean-Christophe Grangé pour le suspense avait fait que, pour tout lecteur normalement constitué, il était impossible de ne pas vouloir en savoir plus après la fin aussi brutale de "Lontano". Mais cette envie était freinée en même temps par l'angoisse de retrouver tous les excès (et le mot est faible) des membres de cette tribu dont la vie est loin d'être un long fleuve tranquille.

J'avais raison d'appréhender ces retrouvailles car question horreur, j'ai été servie : la mort accompagne le lecteur tout au long de ce thriller et colle à la peau de chacun des membres de cette famille maudite. En partant sur les traces du passé de ses parents, Erwan va découvrir le pire. Cela l'aidera peut-être à comprendre le présent mais il n'aura guère le temps de se remettre de ses émotions car "l'Homme-Clou" signe son troisième retour, faisant s'écrouler toutes les certitudes acquises dans "Lontano".

Tout d'abord, je dois avouer que je me suis attachée à cette famille de tarés, malgré leurs vices, leurs violences, et leurs déséquilibres psychologiques. Leur histoire, leur vécu font que je leur accorde des circonstances atténuantes. Un petit bémol pour la première partie du roman où l'on suit Erwan au Congo parti enquêter sur le passé de son père : je l'ai trouvée horriblement fastidieuse, entre les diverses magouilles politiques ou autres concernant l'exploitation des mines de coltan et les conflits entre les différentes ethnies qui sèment les cadavres sur le passage des Morvan (car le père suit le fils de loin, l'empêchant d'avancer dans ses recherches tout en veillant sur lui). Même si elle nous éclaire sur la réalité des guérillas dans ce pays, je l'ai même trouvée inutile quant à la trame proprement dite puisque finalement c'est Grégoire qui avouera lui-même à Erwan une partie de son histoire. Un autre évènement concernant les déboires sexuels de Loïc, le deuxième fils, en Italie m'a échappé. Avec la suite du roman, j'ai par contre retrouvé l'auteur que j'apprécie avec une intrigue tortueuse où se mêle psychiatrie, recherches expérimentales et vengeance, le tout mené à un rythme d'enfer qui ne laisse aucun répit au lecteur. Ce dernier appréciera d'autant plus la dernière scène très zen où il savourera enfin avec les survivants un thé ayurvédique.

Cette décharge d'adrénaline aurait mérité 5 étoiles sans cette première partie ennuyeuse. J'accorde malgré tout un bon 16/20.

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