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Critique de Sachenka


En 1989, un historien de l'art allemand et une doreuse polonaise se croisent près d'un cimetière à Gdansk. L'Ouest rencontre l'Est. C'est le début d'une histoire d'amour mais, surtout, le début d'une entreprise de réconciliation. La famille d'Alexander, aujourd'hui établie à Berlin, est originaire de Gdansk alors que celle d'Alexandra, de Wilno, qui appartient maintenant à la Lituanie. Mais, devant la mort, il n'y a aucune frontière qui tient. Ainsi, grâce à l'ouverture entre leurs gouvernements respectifs, les nouveaux amoureux espèrent donner aux anciens exilés le repos éternel qu'ils méritent dans leur terre natale.

Il y a peu de romans qui mettent de l'avant des couples de personnes âgées. Et Gunter Grass, dans L'appel du crapaud, réussit à nous rendre sympathique et attachant ce vieux couple que forment Alexander et Alexandra, tous deux dans la soixantaine.

Toutefois, selon moi, les méandres administratifs de leur entreprise, même si elles se font le reflet des difficultés germano-polonaises de l'époque, deviennent lourds au fur et à mesure que l'on avance dans la lecture du roman. L'auteur tient à dresser un portrait de la situation de cette région en y intégrant domination économique, nouvel impérialisme, mondialisation, etc. Quoique que plutôt instructif, ce portrait alourdit la trame narrative. Et que dire de Chatterjee et de ses pousse-pousse! Aussi, à plus d'une occasion, l'identité du narrateur est incertaine et cela peut, à l'occasion, créer un agacement.

Heureusement, le roman se termine par un retour sur le vieux couple qui, lasse de toute cette aventure qui les dépasse désormais, bat en retraite. Et quelle fin! Mais à vous de la découvrir…
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