La réussite, la fortune, le respect des plus grands, ça se mérite. Le monde des affaires n’est pas fait pour les chouineurs.
Faut-il être amoureuse pour coucher? Faut-il interdire la vente de capotes parfum vanille synthétique qui donnent l’impression de lécher un sapin désodorisant pour voiture? Faut-il coucher le premier soir? Et pourquoi pas?
Qu’elle et sa fille s’adorent et sont très proches, contrairement à Darren qui me donne l’impression de ne les connaître ni l’une ni l’autre. Il a visiblement la sensibilité d’un robot-mixeur et une fibre paternelle qui frôle le néant.
Mon cœur a cessé de battre pendant toute la lecture de ce message. Maintenant qu’il cogne à nouveau,
j’ai le sentiment d’avoir une bombe à retardement entre les mains. Une bombe qui s’apprête à m’exploser
au visage pas plus tard que… ce soir, à 19 heures précises.
Sans chercher à peser le pour et le contre, je me jette sur mon iPhone et tape le numéro de Nils. Il n’y a
que lui qui puisse m’aider à respirer normalement à nouveau. Dès la première sonnerie, il décroche.
– Un problème ? me demande sa voix profonde.
– Oui. Non. Je… Emmène-moi loin d’ici ! Dans les fjords ! le supplié-je.
– Une mauvaise nouvelle ? comprend-il.
– L’assemblée des actionnaires veut ma peau… soufflé-je.
La porte de mon bureau s’ouvre brusquement, dévoilant l’immense silhouette d’un guerrier nordique
prêt à en découdre.
– Ils devront d’abord me passer sur le corps ! grogne Nils en débarquant dans ma bulle.
– Putain… murmuré-je en me levant de mon siège. Mon G.I. Joe vient d’arriver. Les actionnaires
peuvent aller se faire foutre !
Voilà ce qu'on gagne à se balader avec un short trop court au paradis des moustiques.
Tous les étés, depuis nos 18 ans, selon un rituel immuable, nous abandonnons tout derrière nous pour nous accorder quelques semaines de congé dans un coin ou l'autre de la planète. Chaque année, une destination différente.