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Critique de florencem


Ayant beaucoup aimé la série Netflix The bastard son & the devil himself qui a malheureusement été annulée… j'avais envie de poursuivre l'aventure avec les romans qui avaient donné naissance à son adaptation télévisuelle. J'étais cependant un peu frileuse car je n'avais pas accroché à l'autre trilogie de Sally Greene, mais l'univers étant totalement différent… je me suis tout de même lancée.

J'ai largement préféré la série… qui a mon goût gère beaucoup mieux l'univers en l'exploitant plus en profondeur. On prend aussi le temps de s'attacher bien plus aux personnages (ou à les détester au choix) que dans le roman. Et la série englobe seulement le premier tome. du coup, tout au long de ma lecture de Half Bad il m'a manqué ce petit quelque chose, cette étincelle qui ferait la différence. Et c'est dommage parce que l'univers changeait carrément en prenant le partie de faire quelque chose d'assez violent à tous les niveaux.

J'ai été spectatrice et pas actrice en un sens. J'aimais les personnages via la série, mais ici, je n'ai pas réussi à ressentir quoique ce soit pour eux. J'ai eu de l'empathie pour Nathan et toutes les horreurs qui lui arrivent, difficile aussi de ne pas aimer Arran, mais cela n'a clairement pas été suffisant. J'ai aussi du mal avec les auteurs qui enlaidissent leurs personnages pour souligner leurs défauts. J'ai l'impression qu'ils se moquent plus du type de personnes qu'ils représentent qu'autre chose. Donc niveau protagonistes… Bof, bof…

Au niveau de l'histoire, j'ai été plus satisfaite. J'ai particulièrement apprécié le choix de l'auteur quand au style de narration pour certains chapitres. Ceux qui nous narrent la captivité de Nathan chez Célia. C'est les rares moments où j'ai réellement senti une connexion avec notre héros, et j'ai trouvé le fait d'utiliser le « tu » vraiment intéressant. Il y a aussi un bon découpage des chapitres qui donnent un rythme plaisant. On suit Nathan sur une assez longue période avec des sauts dans le temps et on peut ainsi voir tous les éléments clés qui ont conduit au moment présent. On aurait d'ailleurs pu croire que tout ce que le conseil fait aurait pu changer le jeune homme et le radicaliser, mais au final, il ne souhaite que vivre sa vie. S'ils l'avaient laissé tranquille, Nathan n'aurait jamais été une menace.

Le choix de faire des « gentils » les méchants était aussi audacieux. Il y a cependant un côté très manichéen qui en ressort. Les Blancs croient qu'ils sont tout puissants et qu'ils ont tous les droits. On parle de pureté de lignage, les métisses sont exclus, on torture à tout va… Difficile de trouver des nuances là-dedans. Nathan semble dès son plus jeune âge n'avoir aucune chance. Une sensation assez déplaisante même si elle plante très bien l'ambiance globale du roman. La seconde partie reste la plus intéressante, une fois que notre héros prend en fait les choses en main. On a du mal cependant à se dire qu'il y a un sens à cette course poursuite en avant. C'est assez étrange au final.

Le premier tome de Half Bad pose bien les bases de l'univers ainsi que de l'intrigue, même si cette dernière reste un peu floue pour l'instant. Je n'ai pas été transporté mais je suis tout de même curieuse de voir ce que la suite nous réserve. le tome deux fera sûrement pencher ma décision entre poursuivre ou pas par contre.

PS : J'ai lu quelque part que Half Bad était une sorte d'Harry Potter… la réponse est définitivement non. Ce n'est pas parce que l'histoire se passe au Royaume-Uni et qu'il est question de sorcier qu'il faut faire un amalgame. Ne mettez pas le livre entre toutes les mains. Il y a un grand sentiment d'injustice, des tortures physiques et psychologiques à de nombreuses reprises, et un univers très violent.
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