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Critique de le_Bison


Alors qu'un mur s'effondre, nous nous aventurons en Absurdistan, ce pays méconnu d'Europe de l'Est. Nous, c'est à dire Moi et Mon Moi Inégalable, cette petite voix intérieure qui me montre la voie à prendre, ou à dévier - et les déviances, ça me connait dans ma putain de vie. Mon Moi Inégalable m'est parvenu comme ça un jour, sous les traits d'Einstein, une mine donc confiante pour survivre en terrain (dé)miné. Ils sonnent les cloches pendant qu'une révolution se joue. Seul dans mon bureau, à regarder le monde, du moins ce globe-terrestre qui tourne à portée de main, voulant profiter d'une journée pépère, espérant juste baiser ma douce ce soir...

Mais c'était sans compter sur l'influence du Parti, qui loin de me sonner les cloches, réduisit mes espoirs à quasi néant, le vide de ma vie. Rien ne peut être fait sans son aval et je ne lui demande même pas qu'elle me l'avale, ma passion se ravale avec ce goût d'amertume et de poussière.

L'Absurdistan, cette enclave socialiste que je pourrais situer entre la Slovaquie et la Hongrie, est peuplée de petites vies, aux comportements absurdes et drôlatiques, s'ils étaient pris au sérieux, pour le pauvre type qui habite de l'autre côté du mur. Il y a des secrets qui rôdent derrière chaque usine, même une simple usine de couture même délabrée, des gestes à mesurer avant d'en prendre la pleine conscience de son utilité, les couturières ne sont pas ce qu'elles sont, là c'est du sérieux. Surtout, pour survivre, il faut ne jamais remettre en question le avant. Si c'est là, et ben, c'est là. Point - de croix. Alors quand on se réveille au beau milieu d'une révolution, le vent tourne, mais l'absurdité continue, à savoir vers quel horizon a tourné ce vent qui soulève la poussière de nos vies, surtout lorsque l'on ne sait même plus quelle est cette direction.

Et pendant ce temps-là, Einstein sonne les cloches... J'ai beau fermer les yeux, je l'entends toujours... Alors je me ressers une bière. Merci.
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