Certains conteurs étaient des légendes vivantes, et quand ils parlaient, même le vent se taisait pour écouter leurs histoires.
Ce que je veux dire, c’est que le cinéma et l’imagination jouent le même rôle : celui d’émerveiller et de divertir. C’est mal comprendre l’imagination humaine que de croire qu’elle sert à autre chose.
On dit souvent que la guerre fait vieillir les hommes prématurément.
La patience était une vertu, et aussi quelque chose qui s’apprenait, au même titre que la générosité et l’honnêteté.
Ses bonnes notes lui avaient garanti d’être admis à l’université et les choix d’avenir se multipliaient. Il aimait autant les mots que les chiffres et il pouvait calculer les distances en claquant des doigts. Il était de ceux, rares, pour qui « cosinus » était plus qu’un mot étrange de trois syllabes, appris par cœur et oublié dès la fin des classes.
Afin de retracer son histoire et de lui conférer un minimum de linéarité, il faudra parfois privilégier une piste au détriment d'une autre, en gardant en tête la possibilité que des erreurs factuelles se soient glissées ici et là. L'honnêteté intellectuelle et le respect des sources nous obligent à ne jamais perdre de vue l'éventuelle incompatibilité entre l'horizon d'attente du conteur et la rigueur de sa démarche.