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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
A supposer que toi lecteur, tu te réveilles dans une ville basse, envahie d'un épais brouillard, le nox, dans lequel tu ne peux pas respirer, dans lequel tu es obligé de fournir de la lumière par la force de ton corps, tout ton corps est mobilisé pour ta survie et celle de tes proches et de ta famille, et même quand tu respires, tu dois faire attention de ne pas emmagasiner trop d'oxygène, car l'oxygène dans le nox est aussi rare que le soleil, celui qui ne vient plus sur ta peau, où la pollution et la saleté ont pris sa place dans ton quotidien.

A supposer que tu regardes maintenant vers le haut, tu vois la belle ville haute, où les hommes et les femmes comme toi évoluent dans un environnement sain, loin de la misère dans le nox, où ces mêmes hommes et ces mêmes femmes mangent et prennent des douches tous les jours, les enfants que tu connais dans le nox, là-haut, vont à l'école, et l'énergie que tu dois fournir tous les jours pour t'éclairer, eux là-haut possèdent l'électricité, eux possèdent la richesse, toi, la pauvreté.

A supposer maintenant que tu veuilles en finir avec cette rupture entre les deux mondes, tu souhaites t'engager dans le parti des réunificateurs, où des hommes et des femmes du bas et du haut veulent se retrouver, les uns comme les autres pensent qu'il y a assez de richesse pour tout le monde, tu décides de retrouver tes amis dans le nox, Lucen, Jea, Maurce, tous ceux qui comme toi sont enclins à vivre mieux, loin de cette société de domination, où les riches possèdent et les pauvres décèdent.

A supposer que tu t'engages pour un monde égalitaire, tu te retrouveras face à une milice et une police qui ne laisse rien passer, pour eux, les villes doivent rester coupées en deux, où les riches dominent dans des luxueux palaces, où les pauvres ne mangent que les restes et crèvent dès la naissance, tu te retrouveras face à un régime totalitaire, bien loin de la démocratie où ta voix serait entendue au même titre que les autres, tu devras lutter chaque jour pour survivre, ta tête sera mise à prix.

A supposer que tu envisages de rejoindre le monde d'en haut, pour tenter de trouver une vie meilleure, plus belle et douce, là-haut, la milice est aussi toute puissante, elle ne veut pas d'un immonde vagabond comme toi qui vient de la ville basse, qui arrive en étant sale, jamais lavé, d'autant plus qu'on t'apprend depuis la naissance que l'eau pourrait te tuer, oui car dans la ville basse, il vaut mieux croire que l'eau tue que croire que l'eau soigne, puisque l'eau est quasiment inexistante.

A supposer que tu passes la frontière, tu te retrouverais là-haut entouré de gens tout beau tout propre, et toi, tu seras pointé du doigt comme un vulgaire animal, alors que faire, toi qui souhaites t'émanciper de la joug de la domination, je ne vois qu'une seule chose pour toi, la lutte sera ta nouvelle amie, tu prendras les armes pour combattre la milice et tous ceux qui veulent persévérer dans la voie de la séparation, mais la lutte sera houleuse et longue, peut-être n'en verras-tu jamais la fin.

A supposer que je t'ai donné envie de rejoindre notre mouvement, celui qui lutte pour améliorer notre quotidien, alors je m'en ravis, bienvenue à toi, il ne te reste plus qu'à te créer une zone de protection, à surveiller tes moindres faits et gestes, je te conseille comme moi d'adopter un pseudonyme, pour te rendre anonyme, pour te permettre de continuer le travail, tu dois aussi éteindre ta lampe, devenir invisible, être un furtif dans le brouillard, c'est plus facile pour vaincre l'ennemi quand il ne peut pas te voir.

A supposer que maintenant tu me suives, ce soir je dois partir au port pour préparer des marchandises, il me faudra de l'aide, l'objectif de ce soir et de préparer une nouvelle attaque dirigée contre les miliciens, ceux qui ont tué ma famille hier soir, alors si tu veux commencer ce soir, je t'accueillerai dans mon équipe, je te mettrai en relation avec les autres, et ensemble, on pourra pousser notre combat jusqu'à sa victoire, car ensemble, nous sommes bien plus nombreux que les indigents qui veulent continuer la séparation, à nous la richesse et l'égalité.
Lien : https://thesaurex.fr/2021/05..
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Dans la tétralogie U4 (j'ai appris il y a peu qu'il fallait dire tétralogie et non pas quadrilogie !) Koridwen d'Yves Grevet m'avait beaucoup plu et j'ai recherché un autre des livres de cet auteur.
Voici « Nox ». Une série à deux tomes. le premier s'intitule « Ici-bas »

Le Nox est ce brouillard opaque qui enveloppe la ville basse et la plonge dans l'obscurité. Il sépare le monde en deux. La ville n'est pas découpée en quartiers mais en niveau d'altitude.
En haut vivent des familles riches comme celle de Ludmilla, avec tout le confort et les ressources nécessaires et même plus.
En dessous, point de lumière et un air difficilement respirable à cause des effluves des usines énergétiques. Lucen et Gerges y vivent depuis toujours et savent qu'ils devront reprendre le travail de leur père respectif, faire des enfants dès 17 ans pour que le plus grand nombre survive. Leurs prénoms perdent même une lettre pour prouver qu'ils ne sont qu'une malfaçon du monde d'en haut. Porter des chaînettes aux pieds pour récupérer l'énergie mécanique des efforts physiques fait partie de leur lot quotidien.
Chacun ignore la réalité de l'autre côté, jusqu'au jour où leurs chemins se croisent. Deux mondes qui s'opposent et se haïssent, deux jeunes héros, Ludmilla et Lucen, qui n'ont rien en commun et qui vont apprendre à se découvrir et entrevoir les secrets bien gardés par les adultes.

La couverture du livre combine le jaune et le noir et décrit bien le fond et la forme du roman.
Tout de suite, le décor est planté avec un côté steampunk, semblable à l'univers de Zola avec les ouvriers épuisés, les enfants à nourrir dans la misère, un peu beaucoup cliché. Yves Grevet parvient très bien à montrer l'étouffement ressenti par les habitants mais aussi et surtout les tensions sociales qui opposent les amis et les familles grâce à un récit à plusieurs narrateurs, qui montre le quotidien sous des angles différents. le lecteur comprend que ces deux mondes ne peuvent continuer à exister de cette façon. L'intrigue de ce roman réside sur ces adolescents mûris trop vite en raison de leurs conditions de vie, qui du haut de leur jeunesse, prennent conscience des mensonges, refusent la résignation et découvrent l'obligation de faire des choix, parfois difficiles.

Avec cette dystopie, l'auteur parle de corruption, d'amour, de hiérarchie, de survie, d'inégalités, de construction de soi-même... des thèmes universels sur lesquels on s'interroge après la lecture de ce roman. Car quelque soit le décor, le temps, le lieu, il faut s'interroger sur ce qui nous entoure et ce que nous voulons pour nous plus tard.
Pour moi, ce premier tome est prometteur, je suis curieuse de connaître la suite.


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Il nous plonge dans une société du futur dans laquelle la pollution a développé un épais brouillard toxique « Nox » qui fait régner la nuit dans les quartiers les plus bas de la ville. Cette ville accueille en effet les couches les plus aisées de la population dans les hauteurs au-dessus de la pollution et à la lumière et elles bénéficient de l'électricité et de l'eau courante alors que plus on descend dans les quartiers du bas, plus les gens sont pauvres et démunis de tout.
Dans cette société où les privilégiés imaginent que les gens qui vivent « en-dessous » sont des brutes sauvages, presque des animaux, les inégalités sociales sont flagrantes.
Nous suivons la vie de plusieurs adolescents dont la plupart vivent sous le nuage mais le héros va croiser la route de Ludmilla, fille d'un très haut dirigeant, élevée par une gouvernante qui lui a appris la vérité sur le sort des citoyens de la ville basse.
Lucen est le fils d'un rafistoleur très réputé dont il apprend le métier pour lui succéder. Il est amoureux de Firmie mais ses parents voudraient lui voir épouser une autre fille. Les mariages sont très précoces à cause de l'espérance de vie limitée et de la forte mortalité infantile, ils sont soumis à des rituels codifiés par la société.
J'ai trouvé très intéressant l'aspect énergétique développé par l'auteur dans ce roman même si c'est très sombre : avoir imaginé que tout ne fonctionne que si les humains alimentent eux-même les machines (par exemple les films au cinéma ne « tournent » que si les spectateurs pédalent!).
Ce monde d'anticipation est vraiment très bien imaginé.
Les relation d'amitié aussi entre les trois garçons dont les pères ont des opinions politiques et des engagements diamétralement opposés entre ceux qui font régner la terreur pour que chacun reste à sa place et ceux qui espèrent plus d'égalité et souhaitent une révolution.


J'ai hâte de trouver la suite !
Lien : http://toutzazimuth.eklablog..
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Une histoire d'amitié et d'engagement. Dans un monde coupé en deux, où la frontière est matérialisée par un épais brouillard de pollution, s'engage un chassé croisé entre des jeunes aisés qui cherchent à se battre pour un idéal et des pauvres qui veulent seulement survivre. Mais tout n'est pas si simple.

Lucen a 15 ans. Il doit choisir une femme et avoir des enfants très vite car l'espérance de vie est courte. Mais sa mère s'oppose à son union avec son amour de jeunesse. Ludmilla, elle, est surprotégée dans un monde facile mais oppressant. Gerges, fils de milicien va devoir lui aussi prendre parti.

La richesse du roman vient de la pluralité des voix et de la complexité des personnages. Si au début du livre chacun semble représenter un archétype, très vite les frontières se brouillent. Que vaut l'amitié? Quelle est la vrai richesse? Avons nous le choix de nos vies?

Lien : http://0z.fr/YFyPL
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Frustration suprême! je viens de fermer le premier tome de Nox, et de tomber sur un cliffhanger digne de la mort de Jésus avant sa résurrection.

Putain. Déjà que je l'attendais avec impatience, on peut dire que j'ai vraiment pas perdu mon temps à parcourir cette tuerie !

L'auteur de Meto Yves Grevet vient de me faire découvrir ce que peut ressentir un fan de Game of Thrones en attendant que Georges Martin ne daigne bouger ses fesses pour publier la suite ...

Le premier tome de Nox, reprend un peu l'ambiance que l'on avait pu voir dans Meto, un pays qu'on pourrait croire français mais qui aurait évolué différemment historiquement et socialement, suite à une catastrophe, quelque chose d'apocalyptique. +Une population qui essaye tant bien que mal de survivre dans ce Moyen-Âge moderne.

Bien sûr dans cette société, il y a aussi les grands fossés que séparent les pauvres et les riches. Les enfants sont mariés très tôt et doivent se reproduire aussi rapidement que les lapins de la pub Duracell. Les mariages "forcés" sont fréquents et il règne une ambiance de terreur à la sauce milice, t'aurais pas trop envie d'aller faire le mariole le soir dans la rue t'as vu ?

À la lecture j'étais en plein Midgar. Tu sais ? la ville où Clad crèche dans Final Fantasy VII avant que ça explose. T'ajoutes à ça un peu de révolte, de résistance, d'ados en guerre contre des adultes mal foutus et dégénérés du bulbe et t'obtiens Nox.

C'est juste pas possible de pas aimer. On dévore du soir au matin et puis plus rien parce qu'après t'as pu de pages à te mettre sous la dent et ça termine en ...

Pfiou.
Lien : https://www.instagram.com/lo..
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Un premier tome palpitant.
Je sors tout juste de cette lecture et je suis encore sous le choc.
C'est un vrai tourbillon d'émotion, sur fond très sombre. Une société futuriste des plus noires, et des héros qui ne sont pas tous blancs comme neige, mais peut-on les haïr pour cela.
De nombres thèmes graves sont abordés, l'asservissement, la confiance et la trahison, la violence, la liberté...

Je n'ai qu'une hâte pouvoir lire le suivant.
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Ce livre, je ne le connaissais pas avant de le voir sur le blog d'une copinaute. Elle avait eu un coup de coeur pour ce roman, et du coup j'ai été très curieuse de le découvrir à mon tour. Lors des achats pour mon boulot, j'ai pris les deux tomes d'un coup et j'ai profité d'être en vacances pour emprunter le tome 1 ! Si au début j'ai eu un peu de mal à me faire aux trois intervenants, car rien n'était précisé, on ne savait pas à qui on avait affaire, une fois bien ancré les personnages, j'ai vraiment apprécié ma lecture !

Dans cette dystopie, nous suivons trois personnages principaux : Ludmilla, habitant dans la ville haute, où elle peut tout avoir. Son père est riche, de ce fait, elle a accès à tout. Contrairement à Lucen et Gerges, deux amis d'enfance, habitant dans la ville basse, entourée de la Nox, un brouillard opaque, les empêchant de connaître le bonheur de la lumière. le fait de suivre trois personnages est intéressant, mais j'aurais aimé avoir une indication en début de chapitre, pour savoir exactement qui on suivait. Dans les premiers chapitres, j'ai vraiment été gênée par ce côté-là, ce qui a baissé mon rythme de lecture.

Si Lucen et Gerges sont meilleurs amis, ça ne les empêche pas d'être pourtant différents et d'avoir des idées qui divergent. Quand Lucen veut que le bonheur de sa famille et de Firmie, sa petite-amie, Gerges, lui rejoint le groupe de la milice, dirigée par son père, qui maltraite les gens d'en bas. Ils n'hésitent pas à tuer en masse, pour montrer qu'ils sont les chefs. Lucen tentera par bien des moyens de mener Gerges vers un chemin plus propre, mais ce dernier s'enfoncera de plus en plus, au point d'avoir des idéaux pas toujours en accord avec son ami. Si je ne me suis pas attachée à Lucen que je trouvais trop simple, qui voyait pas mal la vie en rose, bien que c'était le contraire, Gerges a su m'émouvoir, car il n'a vraiment pas une vie facile : un père violent qui n'hésite pas à le frapper, l'enfermer dans un grenier et une mère qui ne fait rien pour cesser cela.

Même si Ludmilla est le cliché de la fille riche, j'ai trouvé son caractère bien plus intéressant que celui de Lucen. Élevée depuis toute petite par une gouvernante à la suite de la mort de sa mère, elle ira sur les traces de cette dernière et tentera de découvrir la vérité lorsqu'elle aura disparu. Malgré son rang, elle n'hésitera pas à enfreindre les lois, et c'est ce qui m'a plu chez elle. Elle ose aller au-devant du danger, et cela lui plaît.

J'ai trouvé cette dystopie très intéressante à lire et apprendre. L'auteur arrive à faire quelque chose d'original, malgré le fait des deux villes : en bas, les pauvres, en haut, les riches. le sujet qu'il aborde est assez douloureux en soi car il touche la famille. Ici, pas de débordement d'amour, bien au contraire. Les enfants sont contraints de suivre les règles établies par les parents, qui ne sont pas tous les jours simples : à 15 ans, ils doivent être en couple, et la fille enceinte. Ils doivent reprendre le flambeau de leur père, même si le métier qu'il exerce ne leur plaît pas. Pas un mot plus haut que l'autre. Ils doivent être toujours redevables envers leurs parents. Si jamais à quinze ans, un jeune n'a pas trouvé son(sa) promis(e), il/elle lui sera d'office choisi(e) sans retour possible.

Même si ce premier tome est vraiment introducteur, et que ce n'est pas l'action qui prime, les chapitres se lisent à une allure folle car on en veut plus à chaque fois. On veut savoir le fin mot de l'histoire. On veut savoir si tel ou tel personnage va s'en sortir, ou bien si au contraire il va avoir des soucis. Car en plus d'arrêter à un moment important, l'auteur nous fait ruminer en passant à un autre personnage le chapitre suivant. Ce qui fait qu'on est encore plus pressés d'avoir la suite, et au final, c'en devient un cercle vicieux (que j'ai apprécié suivre!).

Un point que je trouve important d'aborder : parfois, entre les chapitres de Lucen et Gerges, les mêmes scènes reviennent d'un chapitre à l'autre MAIS (et parce que c'est le plus important) elles ne sont pas répétitives car l'auteur arrive à nous montrer une autre partie de cette fameuse scène, pas vraiment détaillée par l'autre personnage. J'ai trouvé cela très astucieux, car au moins nous avons l'avis des deux personnages sans aucune répétition.

En résumé, un premier tome très calme, qui sert d'introduction à l'univers créé par l'auteur. Des personnages principaux aux caractères diamétralement opposés. Un Gerges qu'on apprend à apprécier au fur et à mesure qu'on le suit. Des événements qui s'enchaînent et qui nous donnent envie d'en savoir plus. Et surtout, une fin qui donne envie d'avoir la suite sous la main ! Bref, un tome 1 qui m'a convaincue de lire la suite et pourquoi pas d'autres livres de cet auteur !

Justine P.

« — Bonsoir, Grégire.
Elle a répondu au salut de mon père, mais elle n'était pas sincère. C'est comme si elle avait dit à la place « Bonsoir, ordure » ou « Bonsoir, salaud ». Mon père n'est pas dupe, mais il dit qu'il s'en fout. « L'important, répète-t-il, c'est qu'ils baissent les yeux pour montrer leur soumission et que tu sentes leur peur quand tu t'adresses à eux. » »

« — Ils ont oublié la lettre t, fait-elle remarquer. Ils ont écrit Marha !
— Elle a simplement retrouver son prénom de pauvre. Nous ne connaissons aucune Martha par ici. Et j'imagine qu'il n'y a pas de Lucen dans la ville haute.
— Non, le vrai prénom, c'est Lucien, cela vient d'un mot latin qui signifie lumière.
[…]
Je comprends tout à coup qu'à l'instar des produits de consommation, nous ne sommes considérés que comme de bonnes imitations des originaux. Nous ne méritons donc pas de porter un prénom complet »
Lien : http://lireunepassion.blogsp..
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Yves Grevet nous a concocté un superbe univers dont il a le secret. Je ne peux pas tout vous raconter mais il regorge de trouvailles qui le rendent réel. Ainsi dans l'univers du bas, tous les noms perdent une lettre (les choses comme les hommes), annonçant qu'ils ne sont qu'une sous-version du monde d'en haut. Les habitants y portent des chaînettes aux pieds pour récupérer l'énergie mécanique créée avec leurs efforts physiques… Tout semble plausible et permet au lecteur de s'immerger complètement.

Le roman alterne la voix de trois adolescents. Il y a d'abord Lucen, apprenti rafistoleur, amoureux de Firmie dont sa famille ne veux pas. C'est un garçon courageux dans ses choix, fidèle en amitié et capable de beaucoup de compassion. Il croisera la route de Ludmilla, habitante des hauteurs à la recherche de son ancienne gouvernante dans les bas-fonds, prête à tout même à trahir la confiance des siens pour cela. Et enfin, il y a Gerges, divisé entre sa conscience, ses amis révolutionnaires et son père, chef de la Milice locale. Pour chacun, ils devront faire un certain nombre de choix aux nombreuses répercutions, sur eux mais aussi sur les autres.

Chacune de ces voix utilise le Je et demande un effort de concentration au tout début du roman pour le comprendre. Mais ensuite l'écriture d'Yves Grevet est suffisamment douée pour nous permettre dès les premiers mots d'un chapitre de savoir quel personnage prend la parole. Trois voix pour trois voie, et d'autant plus de chemins à découvrir, parcourir, négocier…

J'ai cru deviné de quoi parlerait chacun, les trames qui allaient être suivies. Je me suis faite piéger par les talents de conteur de cet auteur une fois de plus. La fin est superbe, brillante et donne encore plus envie de lire la suite…

Un très bon premier tome et un univers à découvrir absolument.
Lien : http://boumabib.fr/2013/03/2..
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Une dystopie YA dans laquelle, les pauvres vivent dans les villes basses, sous un nuage de pollution qui les plonge dans le noir. Ils s'éclairent grâce à leur force physique, ils fabriquent de l'électricité . Les riches, eux vivent en altitude au-dessus du nuage avec tout l'air respirable l'électricité et la nourriture qu'ils veulent.
C'est l'histoire de Lucen, Gerges, maurce et Jea, quatres garçons de la ville basse, quatres amis déchirés par leurs appartenances familiales. Et Ludmilla,une jeune fille de la ville haute, qui, après avoir perdue les deux femmes qui l'ont élevé, aimerait aider les plus démunis, ceux d'en bas.

C'est un univers cruel et dark et ça j'aime mais j'avoue avoir mis un peu de temps à entrer dans cette histoire. Je pense que c'est ma faute..... Serais je trop vieille pour livre du YA?
Car l'univers est bien construit, les héros contrastés et attachants ( pour certains) ce premier tome pose le décor et lance les hostilités, j'espère que les suivants seront plus dynamiques et "vivants".
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C'est lors d'un salon du livre que j'ai découvert Yves Grevet, un écrivain jeunesse charmant et abordable! A l'époque, j'avais acheté sa trilogie Méto qu'il avait eu la gentillesse de me dédicacer. J'avais adoré! L'auteur mêlait dans son roman aventure, science-fiction, anticipation et dystopie.

J'ai donc eu envie de renouer avec cet univers riche à travers le premier tome de Nox. La quatrième de couverture fait elle aussi penser à une dystopie. J'ai globalement apprécié ma lecture même si elle n'atteint pas la perfection de Méto selon moi.

L'intrigue se déroule dans un monde dévasté par la pollution. La ville est organisée sur un mode vertical: les gens aisés vivent tout en haut, au-dessus de la chape de brouillard, tandis que les plus pauvres survivent sous cette brume opaque, appelée Nox.

Le coeur du roman se déroulera d'ailleurs dans la ville basse. Tout y est plongé dans le noir. Les habitants se repèrent dans les rues grâce à des ficelles déroulées le long des trottoirs. Pour s'éclairer, ils possèdent des lampes frontales ou des chenillettes, sortes de patins qu'ils doivent alimenter eux-même. Les pauvres sont donc condamnés à survivre dans ce mystérieux brouillard opaque. Si l'auteur nous donne quelques éléments sur les coutumes des habitants de la ville basse, j'ai trouvé qu'il n'allait pas assez loin. J'aurais aimé que le sujet soit plus développé, qu'on en sache plus sur la manière de vivre des habitants. Dans ce premier tome, on sait simplement qu'ils vivent dans le noir et la crasse et que le gouvernement entretient leur peur de la lumière du soleil et de l'eau pure. C'est donc un monde sale, étouffant, crasseux qui nous est présenté ici d'une manière assez vraisemblable au final.

L'intrigue va se focaliser sur trois personnages; Lucen, Gerges et Ludmilla. Non, je n'ai pas fait de fautes de frappe: il faut bien lire Lucen et non Lucien, Gerges et non Georges. L'auteur a trouvé un moyen astucieux de rendre ses personnages encore plus misérables à travers leurs prénoms. En effet, chaque prénom se voit retirer une lettre, manière de montrer pour le gouvernement qu'ils ne sont que des ersatz d'êtres humains.

Lucen et Gerges sont amis mais leur amitié va être remise en cause. En effet, Gerges appartient à une milice répressive qui n'hésite pas à cogner et insulter les passants qui n'auraient pas respecté le couvre-feu. La ville basse est non seulement sale mais également peu sûre. Les milices ont tous pouvoirs dont ceux d'emprisonner et de violer à tout va. Pour contrer ce pouvoir fasciste, une opposition faite de rebelles s'est organisée et lutte à sa façon en posant des bombes. Yves Grevet dresse le portrait d'un monde divisé politiquement et socialement. Bientôt Gerges et Lucen vont s'opposer sur le plan des idéaux.

Quant à Ludmilla, le dernier personnage, elle est une jeune fille de la ville haute. Elle vit seule avec son père. Ludmilla connaît une vie au grand air, fait des études et dépense son argent sans compter. Elle ne sait rien de la ville d'en bas à part les rumeurs qui lui en parviennent. Elle va découvrir que les habitants d'en bas ne sont pas des animaux ni des meurtriers sans scrupule lorsqu'elle fera la connaissance de Lucen.

Chaque chapitre du roman est raconté par l'un des personnages: Lucen, Gerges ou Ludmilla et les points de vue s'alternent très régulièrement. C'est ce qui ne m'a pas plus dans le roman. En effet, un événement peut par exemple être raconté du point de vue de Lucen puis ensuite du point de vue de Gerges. J'avoue avoir été un peu perdue. L'auteur aurait dû à chaque chapitre préciser le nom du personnage qui raconte la scène. J'aurais d'ailleurs préféré une narration omnisciente même si je comprends l'intérêt d'alterner les poins de vue. C'est en tout cas le seul reproche que j'aurais à faire au livre.

L'intrigue est très intéressante même si elle met du temps à se mettre en place. Il y a un réel intérêt pour ce monde réduit à une chape de brouillard: qu'est-il arrivé? Qu'y a-t-il en-dehors de la ville? Les propos de l'auteur sont beaucoup plus sombres, encore plus profonds que ceux qu'il développait dans Méto. le vocabulaire est parfois cru et les scènes violentes ce qui me fait dire que le roman ne s'adresse plus vraiment à des enfants mais à des adolescents et des adultes.

Pour résumer, Nox est un roman dystopique qui développe des problématiques intéressantes. Seul le point de vue adopté par l'auteur ne m'a pas plus. L'auteur sait cependant entretenir le mystère autour de ce monde décrépi et violent. le tome 2 apportera sans doute des réponses aux questions soulevées ici.
Lien : https://carolivre.wordpress...
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