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Critique de mosaique92


Le titre est inspiré d'une phrase de Jacques Prévert : ‘' On reconnaît le bonheur au bruit qu'il fait quand il s'en va''. Il va parfaitement à ce livre ‘'qui évoque la nostalgie et qui veut simplement dire qu'on passe souvent à côté du bonheur sans y prêter attention. Quand on traverse des épreuves comme celle d'une maladie incurable, on prend soin du bonheur quand il se présente. On le saisit, on ne le laisse plus passer.'' (interview de l'auteur).

Plus qu'un témoignage sur la maladie, c'est un roman d'amours (au pluriel) ; l'immense amour d'un homme et d'une femme («Ils semblent qu'ils aient perdu toute objectivité l'un pour l'autre, qu'ils traversent l'existence comme un seul être») ; un amour filial renforcé par la maladie («Mon père n'était pas parfait. Il l'est devenu le jour où il a arrêté de parler, d'être froid, de toujours donner raison à ma mère, de me contredire. Ce jour où mon père est devenu invalide, je l'ai mis sur un piédestal. Mais ce sont toutes ses imperfections qui me manquent.»)

J'ai été gênée par la forme du roman : des moments du présent et du passé pèle-mêle, sans chronologie. Mais, en même temps, cela confère de l'authenticité car se remémorer des souvenirs à la lueur d'événements présents est habituel pour chacun d'entre nous.

Face à l'impossibilité d'agir, il reste la force d'aimer : c'est la leçon de ce roman. «Il y a tellement d'amour entre ma mère et mon père, que c'est cela qui les maintient vivants. L'idée de l'abandonner ne fût-ce qu'une heure, sachant qu'il est angoissé quand elle disparaît, c'est insoutenable pour elle. Cet immense amour fait qu'ils sont encore là et qu'ils affrontent la maladie ensemble. C'est juste miraculeux. (…) Il faut rester optimiste. le bonheur flamboyant d'une enfance merveilleuse dans des paradis perdus n'est plus là. Mais même avec la maladie, on peut retrouver une autre forme de bonheur. (…) En s'aimant, en étant une famille unie, on peut garder le bonheur dans le foyer.» (interview de l'auteur)

Un récit très pudique, sans pathos, empreint d'amour et où alternent l'ombre et la lumière.
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