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sur 113 notes
Comment faire face à la maladie d'un être si chèrement aimé ? Le voir sombrer jour après jour ? Faire face à son mutisme ? Son absence ? Lorsqu'on garde en nous le souvenir d'un père si heureux et si vivant ?
Car, son père l'a été. Heureux et comblé d'amour par sa femme et ses filles. Océanographe de profession, curieux, voyageur, discret, parfois empêtré dans la tradition, il aura quitté son Algérie natale pour s'installer d'abord sous le soleil polynésien puis à Uzès. C'est là que la famille a connu des jours si heureux que rien ne pourra effacer... Même pas cette maladie...

Marie Griessinger se dévoile avec pudeur et sincérité dans ce récit consacré à son père. Touché par la maladie de Lewy, qui affecte les fonctions cognitives de l'individu et dont résultent des symptômes moteurs, comportementaux et dépressifs, son père, peu à peu, décline. Sa famille, impuissante, assiste aux terribles dégradations du corps et de l'esprit. Une famille impuissante mais volontaire et combattive, surtout la maman de Marie Griessinger. L'auteur alterne avec émotions passé et présent, rires aux éclats et larmes, bonheur et peine. Ce qu'il se dégage avant tout de ce récit, c'est l'amour et l'espoir. Un amour débordant, de la complicité, du bonheur encore et un couple plus que jamais soudé, malgré la maladie. Un témoignage subtil, émouvant et qui fait la part belle aux souvenirs et au temps qui passe.
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Après la haine ( cf Auschwitz et après : T 1 - Aucun de nous ne reviendra de Charlotte Delbo ), l'amour.
Et pas n'importe quel amour.
Un immense amour filial pour ce père qui peu à peu sombre dans le néant d'une maladie au nom indicible.
Tous ces souvenirs des moments de bonheur, inoubliables et qui permettent de supporter les instants difficiles.
Magnifique roman, à l'écriture lumineuse, pas du tout dans le pathos.
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J'ai pris plaisir à lire ce roman court qui parle de la maladie et de la perte de l'être aimé. Beaucoup d'émotions et de justesse dans les mots de l'auteur. Comment ne pas être touché par le témoignage de l'auteur qui raconte ici l'histoire de son père et de son déclin. Il combat chaque jour la maladie qui l'éloigne de l'amour de sa vie.

Ce livre m'a poussé à m'interroger sur la vie, sur le fait qu'il faut profiter des moments de bonheur lorsqu'ils se présentent car on ne peut jamais savoir jusqu'à quand ils dureront, dire à nos proches qu'on les aime car rien ne dit que l'on sera encore en mesure de le dire plus tard.

Un beau témoignage d'amour d'une fille à son père, tout en subtilité et en pudeur. J'ai eu les larmes aux yeux bien des fois pendant ma lecture et j'en garde encore le souvenir bien présent, c'est un livre qui reste et que l'on oublie pas de sitôt.

VERDICT

Un très beau témoignage sur l'amour filial, sur le temps qui passe, les regrets et la maladie. A découvrir, il vaut vraiment le coup. Un beau premier roman, en espérant qu'il y en aura d'autres tant l'écriture de l'auteur est agréable.
Lien : https://lilacgrace.wordpress..
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Jean-Michel, le papa de la narratrice, est gravement malade. On assiste impuissant, comme sa fille et sa femme à son déclin irréversible.
Le titre est une citation détournée de Jacques Prévert (1900 - 1977) : "On reconnaît le bonheur au bruit qu'il fait quand il s'en va."
Un beau livre, un hymne à l'amour de la part d'une épouse et d'une fille.
La construction du roman ne m'a pas permis de ressentir de la compassion pour les trois personnages.
L'écriture est poétique. le style est travaillé mais enlève le naturel des situations.
Le récit de Marie-France marquera les personnes qui vivent ces moments difficiles. Un bel hommage d'une fille à ses parents.

Lien : https://vie-quotidienne-de-f..
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C'est l'histoire d'une fille dont le père sombre doucement dans la maladie et la sénilité. Ce père autrefois admiré est complètement dépendant de sa femme qui se bat pour lui.
Ce livre est un méli mélo de souvenir, de courts résumés de l'évolution lente et inexorable de la maladie

Très intéressant même si parfois on est perdu dans le fil du livre où, toutes les deux pages on change d'époque
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Les recommandations positives concernant ce roman m'ont donné envie de le lire. D'autant plus que cette maladie, je la connais plutôt bien, et bien malheureusement.

Je n'ai pourtant pas été touchée par ce roman qui se lit très vite. Peut être même trop vite. le sujet est à mon sens pas assez approfondi. L'écriture est simple et parfois jolie mais pas suffisamment. Quelques passages sont bien écrits mais ce n'est pas suffisant. J'aurai préféré davantage de profondeur et plus d'émotions. Ce n'est donc pas un roman lourd et l'hymne à l'amour entre la fille, la mère et le père aurait pu être traité de manière plus accomplie, plus creusée. J'ai lu des romans sur le sujet bien mieux construit et prenant tel que "Le premier oublié".

Les décalages temporels m'ont également dérangé d'autant plus que les retours en arrière m'ont souvent semble inutiles.

J'aime garder une empreinte lorsque je lis un roman surtout sur ce sujet et ici, il ne restera rien.
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Ce roman est une véritable petite perle ... déjà rien que le titre .... je craque.
Une déclaration d'amour d'une fille à son père ... difficile d'assister impuissante au déclin de son père.
Marie nous raconte son histoire sans tomber dans le pathos. Elle reste dans le "juste" celui qui touche, qui fait couler quelques larmes.
Les chapitres, courts, s'enchaînent sur différents moments de sa vie, parfois même avant sa naissance, pendant ses souvenirs d'enfance mais surtout pendant l'accompagnement de son papa malade.
On en ressort un peu différent, avec l'envie de dire une fois de plus "Je t'aime" aux siens.
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C'est un témoignage d'amour de sa fille envers son père , ses parents.
Elle se souvient des bons moments passés puis la maladie qui arrive et la communication qui va être de plus en plus compliquée.
La difficulté du livre ce sont les passages à travers le temps , on passe du présent au passé et du passé au présent ; mais c'est une belle preuve d'amour.
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Le titre est inspiré d'une phrase de Jacques Prévert : ‘' On reconnaît le bonheur au bruit qu'il fait quand il s'en va''. Il va parfaitement à ce livre ‘'qui évoque la nostalgie et qui veut simplement dire qu'on passe souvent à côté du bonheur sans y prêter attention. Quand on traverse des épreuves comme celle d'une maladie incurable, on prend soin du bonheur quand il se présente. On le saisit, on ne le laisse plus passer.'' (interview de l'auteur).

Plus qu'un témoignage sur la maladie, c'est un roman d'amours (au pluriel) ; l'immense amour d'un homme et d'une femme («Ils semblent qu'ils aient perdu toute objectivité l'un pour l'autre, qu'ils traversent l'existence comme un seul être») ; un amour filial renforcé par la maladie («Mon père n'était pas parfait. Il l'est devenu le jour où il a arrêté de parler, d'être froid, de toujours donner raison à ma mère, de me contredire. Ce jour où mon père est devenu invalide, je l'ai mis sur un piédestal. Mais ce sont toutes ses imperfections qui me manquent.»)

J'ai été gênée par la forme du roman : des moments du présent et du passé pèle-mêle, sans chronologie. Mais, en même temps, cela confère de l'authenticité car se remémorer des souvenirs à la lueur d'événements présents est habituel pour chacun d'entre nous.

Face à l'impossibilité d'agir, il reste la force d'aimer : c'est la leçon de ce roman. «Il y a tellement d'amour entre ma mère et mon père, que c'est cela qui les maintient vivants. L'idée de l'abandonner ne fût-ce qu'une heure, sachant qu'il est angoissé quand elle disparaît, c'est insoutenable pour elle. Cet immense amour fait qu'ils sont encore là et qu'ils affrontent la maladie ensemble. C'est juste miraculeux. (…) Il faut rester optimiste. le bonheur flamboyant d'une enfance merveilleuse dans des paradis perdus n'est plus là. Mais même avec la maladie, on peut retrouver une autre forme de bonheur. (…) En s'aimant, en étant une famille unie, on peut garder le bonheur dans le foyer.» (interview de l'auteur)

Un récit très pudique, sans pathos, empreint d'amour et où alternent l'ombre et la lumière.
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Ce roman autobiographique -de seulement 121 pages- est un hymne à la vie dont le titre magnifique est plus qu'évocateur, et qui est tiré d'une citation de Jacques Prévert.
Empreint de pudeur, MARIE GRIESSINGER évoque la déchéance de son père atteint de la maladie à corps de Lewy, dégénérative et neurologique dont les principaux symptômes sont moteurs, avec une détérioration des facultés mentales et troubles du comportement.

Ce premier roman est ensoleillé par l'amour d'une femme pour son époux et d'une fille pour son père..

J'ai aimé les retours dans le passé où MARIE GRIESSINGER nous décrit sous une écriture pleine d'émotion l'homme qui était son père avant la maladie…………...et les jours heureux.
Elle revient également au présent pour nous faire partager la souffrance de cet homme.
Jean Michel sombre dans la nuit, il est devenu absent à tout.

MARIE GRIESSINGER ne s'engloutit pas dans le patho au contraire, elle nous exprime son impuissance face à la maladie qui aboutira à la perte implacable de ce père tant aimé.

Un magnifique roman que je vous conseille.
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