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Critique de Sara2a



J'ai choisi ce roman pour sa couverture énigmatique sans lire le résumé de l'Éditeur. Après une cinquante de pages en cherchant sur le net j'ai découvert qu'il s'agissait d'un roman autobiographique cela a rendu ma lecture plus attentive.

Le roman débute avec cette phrase « Eli, c'est moi. Ça veut dire « Mon Dieu » en hébreu. C'est à la fois un nom de fille et un nom de garçon. »

Eli a six ans lorsque la voix d'un jeune garçon s'immisce dans ses réflexions. Il s'appelle Espen, il est sorti tout droit d'un comte pour enfant norvégien, dont Eli aurait voulu avoir le rôle dans la pièce que joue sa classe. Espen est un garçon triste qui ne cesse de pleurer. Puis va surgir la voix d'Émile, un garçon dynamique qui aime jouer au football comme Eli qui se bat à chaque match pour s'imposer dans l'Équipe de garçons.

Eli est mal dans sa peau, elle a des difficultés à l'école. Pourtant Eli déborde de vie, d'imagination , d'histoires qu'elle aime inventer et raconter.

A quinze ans on découvre tardivement qu'elle est amblyope, une diminution de l'acuité visuelle qui l'a empêchée d'avoir une scolarité normale, elle parvient tout juste à lire ….

Au départ la schizophrénie dont souffre la jeune fille passe inaperçue, ses parents pensent avoir une fille caractérielle et n'accordent pas l'importance nécessaires au crises violentes d'Eli.

Pour le lecteur Eli entend des voix d'enfants qui semblent plutôt inoffensives, comme celles de personnages imaginaires que pourrait s'inventer un enfant. Des personnages imaginaires qui disparaissent peu à peu lorsque l'enfant grandit. Mais ça ne va pas être le cas pour Eli.

A seize ans, une voix s'installe, cette fois ci elle est menaçante, très agressive , c'est Erik, un adolescent qui exprime une violence dévastatrice et qui va pousser Eli à s'automutiler parfois.

Enfin le Prince Espen va rejoindre le reste des voix, un personnage qui va apparaître alors qu'Eli est internée en service psychiatrique, c'est une voix calme, un peu loufoque qui reste en retrait.

Ce roman est totalement déroutant parce qu'il traite d'un sujet lourd et grave. L'auteure survit au gré de sa maladie avec l'aide de ses amis, ses médecins. Elle erre entre ses internements, où on la sur-médicamente pour gérer les pics de ses crises, et son appartement où elle est livrée aux voix .

L'écriture est le lien entre sa maladie et le monde réel où Eli parvient malgré tout à avoir une vie sociale, un travail qu'elle fait avec passion, l'écriture qui lui sort toujours la tête de l'eau.

Un roman étonnant où le lecteur évolue près des « voix » vers un dénouement plutôt optimiste ?

J'ai été touché par l'écriture, j'ai beaucoup aimé que l'écriture apparaisse comme une thérapie pour l'auteure que j'ai trouvé vraiment très attachante et courageuse de s'être mise à nu.
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