AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Axelinou


Un Grisham somme toute assez classique, avec un ‘pauvre' avocat qui se laisse emporter, à son corps défendant, dans les arcanes (qui rapportent beaucoup) du droit, et qui relève la tête à la fin.

« Une action collective, une action de groupe ou un recours collectif (« class action » en anglais) est une action en justice ou une procédure qui permet à un grand nombre de personnes, souvent des consommateurs, de poursuivre une personne, souvent une entreprise ou une institution publique, afin d'obtenir une indemnisation financière. » (dixit Mr Wikipedia)

L'auteur étant lui-même avocat, il présente l'action du point de vue de l'avocat. Chose inhabituelle de la part d'un avocat, mais pas de la part de John Grisham, l'avocat a le mauvais rôle : représentant un grand nombre de victimes, il accepte plus facilement une transaction (déraisonnablement) basse de la part du défendeur, simplement pour encaisser rapidement des honoraires confortables. Mais avouons tout de suite : un quidam qui a choisi des études faciles (le droit) et un job d'avocat d'affaires, n'a pas pour but de défendre la veuve et l'orphelin, mais bien de se faire du fric, quelque soit le côté de l'Atlantique où il exerce.

En lisant les quelques critiques sur le livre, mais aussi sur la ‘class action' en général, je constate qu'on crie beaucoup haro sur les avocats profiteurs et qu'on déplore souvent l'impact sur l'économie quand de ‘pauvres' industriels se font poursuivre.

‘On' a cependant l'air d'oublier que souvent, sans ces class actions, le consommateur lambda ne recevrait aucune compensation pour le dommage subi, et que dans certains cas présentés par l'auteur, ce sont les industriels eux-mêmes qui ont économisé sur les tests, tu des vices cachés et/ou caché des effets secondaires.

Au cas où vous n'auriez pas compris, je suis en faveur du recours collectif. Mais les avocats ne sont pas les seuls empêcheurs de tourner en rond. Un an après qu'ait éclaté le scandale Volkswagen, VW a signé un accord pour la continuation de la production de l'Audi dans la région bruxelloise – annonce faite à la télévision par le Premier Ministre lui-même. J'avais oublié de vous préciser que depuis lors aucune action contre VW n'est possible en Belgique, tant que l'Allemagne ne l'a pas autorisé. Et en Allemagne, VW est ‘too big to fail' – il y aurait cinq millions de petits actionnaires en Allemagne.

Voilà à quoi sert un bouquin de Grisham : à faire réfléchir et réagir.

Bonne lecture !
Commenter  J’apprécie          71



Ont apprécié cette critique (5)voir plus




{* *}