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Critique de Guylaine


Alors que je commence ce billet j'en suis toujours à me demander pourquoi ce titre… ? Certes à un moment du récit le narrateur est en croisière sur le Danube et navigue entre les gorges qui portent ce nom, mais pourquoi donner ce titre à son roman ? Est-ce que la vie serait une succession de Portes de fer qu'on doit apprendre à franchir, en menant notre barque comme on peut, pour éviter les écueils ?
L'histoire de ce roman est déjà en substance dans la photo qu'on peut admirer sur la première de couverture. On y voit un homme de dos, pas tout à fait au centre de l'image, il est seul. le photographe est certainement à plat ventre pour prendre ce cliché, notre regard rase le ponton de bois avant d'arriver sur l'homme assis dessus, qui tranquillement, les mains dans les poches, observe le fleuve… nous l'accompagnons mais nous sommes en retrait derrière, tout passera par son regard à lui…
Lui… que nous rencontrons à ce moment particulier de la vie où on quitte définitivement l'enfance pour se jeter dans le grand bain. Il a 18 ans, c'est l'âge des premiers amours, et c'est aussi le moment tragique où il va perdre sa mère. On le retrouve ensuite alors qu'il a divorcé et qu'il voit sa fille Julie en alternance, il a 40 ans et il est professeur de littérature en collège. Puis on fait de nouveau un saut dans le temps pour le retrouver quelques jours avant son soixantième anniversaire, il voyage seul en Italie.
Il se raconte sur ces trois temps forts, se questionne, analyse ses choix, tout en faisant des retours en arrière. L'amour, ses relations avec les femmes sont au coeur de ses réflexions, il a choisi de vivre seul parce qu'il a des doutes sur le fait qu'aimer de manière authentique empêche de respecter la liberté individuelle. C'est son choix, mais les femmes font néanmoins partie de son univers, même lorsqu'elles disparaissent, englouties par les aléas de la vie, elles continuent de vivre en lui. Et j'ai été surprise de réaliser que celle qui revient dans ses pensées, le plus souvent, c'est sa mère disparue. Il s'en sert comme appui de comparaison, il glisse de l'image d'une femme qu'il rencontre, vers celle de la jeune femme qu'a dû être sa mère, avant sa naissance, avant même qu'il ne la connaisse… il se souvient, revoit des moments figés…
La littérature, la musique, les arts, la culture sont omniprésents, aussi essentiels pour lui que l'eau et l'air… mais est-ce si étonnant ?
J'avoue que je suis complètement tombée sous le charme de l'écriture de GRØNDAHL, sa capacité à observer l'âme humaine, la finesse de ses analyses psychologiques, sa culture, sa patience et sa délicatesse… complètement charmée !
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