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Critique de alainmartinez


Pour son huitième roman traduit en français, « Un cheval entre dans un bar », David Grossman, grande figure de la littérature israélienne, nous offre un one-man show

Tout commence par un coup de téléphone d’un ami d’enfance qu’il avait complètement oublié. L’ancien juge, Avishai Lazar, reçoit l’invitation à assister à une soirée de stand-up. « Quelle impression a-t-on quand on me voit ? Qu’est-ce que les gens perçoivent en me regardant ? Qu’est-ce qui émane de moi ? » telles sont les demandes qu’Avishai reçoit de son ancien ami Dovalé.
Cruel et tendre à la fois ce nouveau roman original écrit comme un long monologue, même si le narrateur est le juge Lazar, parle une nouvelle fois de la perte et du deuil. Tout au long de la soirée dans ce petit cabaret minable de Netanya, petite ville côtière du centre d’Israël, Dovalé sur scène et Avishai dans la salle reconstruiront partiellement leur vie.
Comme dans tous ses romans, Grossman raconte à travers ses personnages les difficultés de la vie Israélienne où le poids de la tragédie de la Shoah, la violence de la guerre, le terrorisme et la confrontation avec la mort, mais aussi la morale et l’humanisme, sont omniprésents. Les questions posées par Dovalé sont les même qu’Israël se fait. « Quelle impression a-t-on quand on me voit ? Qu’est-ce que les gens perçoivent en me regardant ? Qu’est-ce qui émane de moi ? ». Et à l’image des spectateurs de la soirée un certain nombre reste jusqu’au bout et accepte leur responsabilité.

Un livre drôle, triste, tendre, violent. Un très bon Grossman.

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