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Critique de natn
Je ne m'attendais pas à cette lecture. Parce que je connaissais bien cette auteure féministe largement récompensée et que j'aime lire. Là, c'est son journal tenu pendant 20 ans depuis sa maison irlandaise achetée avec son mari Paul Guimard. On y découvrir Benoîte sous les traits d'une amatrice de pêche, une pêche périlleuse, exigeante, par tous les temps. j'ai presque été écoeurée par les odeurs de poissons, de bateau mouillé et pourrissant, les habits qui ne sèchent pas car cette Irlande est plutôt inhospitalière et le séjour là bas, se finit souvent par des Oufs de soulagement, retrouver le soleil et une vie plus douce. J'ai été surprise aussi par la férocité de l'auteur envers les deux hommes de sa vie. Paul qu'elle admire mais n'aime plus physiquement après qu'il l'ait trompé pendant des années et Kurt qui la comble physiquement mais qu'elle traite continuellement d'inculte, de s'habiller comme un plouc etc... Ses filles et ses amis également suscitent sa critique acerbe. Peu de monde trouve grâce à ses yeux, mis à part elle même. Certes, elle se sent vieillir mais elle trouve toujours le temps de glorifier sa propre vitalité. Alors, je dirais des pages intéressantes sur la venue de la vieillesse, beaucoup trop peu sur la littérature, une description de l'Irlande qui me la fera fuir et une conception de l'amour particulière puisqu'en fait, elle a été "la martyre" de Paul, et en se libérant de cet amour, elle est devenue indifférente et féroce. Difficile pour moi de ressentir tendresse ou admiration. Je finis par une pointe d'agacement pour le choix de la photo de la jaquette. Pourquoi y mettre Mitterrand avec elle et Paul alors que le sujet est bien Paul, Kurt et Benoîte. Faire vendre ? Mouais...
