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Critique de keisha


Pas de panique! Denis Grozdanovitch, qui fut champion de tennis, de squash, et joueur d'échecs, qui s'adonne avec d'autres passionnés au jeu plutôt confidentiel de la courte paume, n'est pas homme à ennuyer ou assommer son lecteur potentiel. Toujours au moyen d'une écriture remarquablement bien troussée, maniant ironie et sérieux, le voilà qui nous dévoile quelques dessous de la courte paume (dont les règles semblent ne rien avoir à envier à celles du cricket, bien que l'on doive ce jeu à des moines du Moyen Âge) et nous narre les discussions sans fin de sympathiques amateurs un peu givrés parfois.

Dans un autre texte (le sacerdoce de l'enseignement), il nous dresse le portrait fort drôle de différents types d'élèves qu'il a tenté de faire progresser au tennis. Il n'hésite pas à dévoiler La pratique de l'intox et L'art ambivalent de l'arnaque.

Mais là où il se révèle plus, c'est lors d'une visite à l'exposition Lartigue au tenniseum de Roland-Garros, où revient sa nostalgie d'un temps où le joueur de tennis ne désirait pas uniquement l'efficacité, mais tenait à préserver une certaine esthétique gestuelle, contrairement à beaucoup de joueurs actuels au jeu uniforme ne différant que par les statistiques de succès sur des coups identiques. Style versus robotisation.

"Je n'ai renoué avec cette atmosphère que tardivement, grâce à la courte paume, sport relativement confidentiel où je pus de nouveau m'agréger à un groupe d'amateurs passionnés et joyeusement libérés du névrotique et aliénant devoir de performance à tout prix."

Vous l'aurez compris, je suis devenue fan de l'auteur, tellement intéressant à lire qu'il peut même parler de tennis, sport qui m'indiffère et auquel je ne comprends quasiment rien...




Trouvé sur wikipedia
"Le jeu de paume a laissé nombre d'expressions dans la langue française :
« Épater la galerie » qui se disait alors lorsqu'un joueur réussissait un beau coup qui épatait les spectateurs regroupés dans la galerie couverte en surplomb entourant en partie la salle de jeu.
« Qui va à la chasse... perd sa place » vient de la notion de chasse (forme de gagne-terrain) pratiquée en courte paume aussi bien qu'en longue paume. À la fin de cette phase de jeu, les joueurs changent de côtés de terrain et le serveur perd sa place favorable.
« Les enfants de la balle » On nommait ainsi les paumiers (fabricants des balles).
« Jeu de main, jeu de vilain » vient du fait qu'à l'époque, les pauvres ne pouvaient avoir de raquette, donc ils jouaient avec les mains, d'où l'expression.
« Prendre la balle au bond »
« Tomber à pic »
« Rester sur le carreau »
« Un bon lapin est un lapin mort »
« Chassé-croisé » deux chasses posées, traversez ! crie le marqueur ou le commissaire."

Lien : http://en-lisant-en-voyagean..
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