«
Mako » est le premier roman de
Laurent Guillaume. Ancien policier, il évolue avec aisance dans les méandres du vocabulaire et les arcanes du système judiciaire et policier. Il rassemble, dans ce livre, les composantes du roman policier qui en assurent la tension et le suspens. le personnage principal,
Makovsky alias
Mako. exerce à la Brigade anti criminelle. Policier chevronné, il décide seul et se lance dans l'action avec une farouche détermination. Il ne recule pas devant la violence et franchit les limites du droit. le viol puis le meurtre d'une jeune femme le conduisent à pourchasser des malfrats, ex-militaires kosovars, qui contrôlent un réseau de prostitution et de traite de blanches . Les services secrets de l'armée française couvrent ce réseau d'anciens militaires du conflit de l'ex-Yougoslavie. Les intérêts stratégiques et « diplomatiques » obligent à fermer les yeux sur les trafics de tous ordres. L'enquête de
Mako le mène à marcher sur les plates-bandes de la police des stups, le roman policier se doit présenter la guerre des polices …Il utilise, sans état d'âme, une prostituée du réseau pour lui soutirer des renseignements … et fini attiré par ses charmes. L'intérêt du roman est maintenu par un rythme et une construction qui ne permettent pas le répit. L'action rebondit, et reste visuelle. La scène de poursuite en moto entre
Mako et un malfrat permet une représentation cinématographique. le style est clair, et le roman se lit aisément. La fin du livre est sans surprise, et la révélation du passé de
Mako paraît « décalée » et peu vraisemblable. Au final, un policier intéressant au rythme soutenu qui maintient l'intérêt à la lecture.
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