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Critique de collectifpolar


Le petit avis de Kris
Sierra Leone, début des années 1990. La vie de Neal Yeboah, 12 ans, est bouleversée par la guerre. Environ trente ans plus tard, Tanya Rigal, journaliste d'investigation à Mediapart, se rend sur une scène de crime dans un palace genevois. Elle avait rendez-vous avec la victime, un ancien espion de la CIA. Là, une diplomate américaine lui propose une collaboration que Tanya accepte à contrecoeur.
Qui, mieux que Laurent, pouvait nous raconter l'Afrique ? Ce thriller est particulièrement bien bâti et même si on reste dans la fiction on finit par y croire.
Car où commence la fiction et où s'arrête la réalité, une frontière bien fine ! Je pense d'ailleurs que certains faits sont proches de la vérité. Et puis comment ne pas s'attacher à cet antihéros qui ne sortira pas indemne de ces conflits plus ou moins sortis d'esprits profiteurs.
J'ai souvent pensé à la chanson de Bernard Lavilliers "Petit" qui résume bien le sort de ces enfants soldats.
"Un enfant
Avec un fusil trop grand
Un enfant, mais apparemment c'est plus un enfant
Peut tuer comme un grand, comme à la guerre évidemment"
Des personnages fouillés, attachants pour certains, qui font aussi l'intérêt de l'intrigue. J'ai d'ailleurs quitté à regret Neal, Tanya, Éden et Saad.
Un thriller à multiples rebondissements accompagnée d'une chute éclatante !! Si vous voulez du vrai thriller , c'est par ici !
Extrait :
Comme l'essentiel des diamants sierra-léonais était alluvionnaire, la majeure partie de la mine était à ciel ouvert. Derrière les grillages et les barbelés, Eden et Neal pouvaient voir les mineurs creuser une terre jaunâtre et boueuse des dernières pluies dans un décor de cratères et de cicatrices béantes. Des bulldozers et des pelleteuses grignotaient la jungle luxuriante, inexorablement. Les mineurs faisaient passer la terre fangeuse au tamis sous la surveillance laxiste de gardes de sécurité armés de kalachnikovs. Les armes automatiques c'était nouveau. Depuis que les rebelles du RUF faisaient des razzias sanglantes de plus en plus audacieuses, les sociétés minières avaient armé leur personnel. Enfin, « armé » était un bien grand mot : les vigiles n'avaient aucune notion de maniement des armes.
Lien : https://collectifpolar.com/
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