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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Mon libraire m'a dit "lisez ça ",Alors,moi,j'ai obéi et j'ai lu "ça ".Enfin,quand je dis "j'ai lu",Je devrais dire que j'ai dévoré.Encore un bouquin qui m'a transporté, pas trop loin,du reste puisque l'action se déroule à Toulouse,oui,au coeur de la Ville Rose si chère à Claude Nougaro.
Bon,ce roman,c'est d'abord une sorte de "gros nounours",un flic kanak peu conventionnel répondant au nom de Renato Donatelli.Il est grand,courageux,intègre,solitaire a une histoire et voudrait bien retrouver sa Nouvelle-Calédonie natale mais sa mutation tarde,tarde...Il faut dire que sa hiérarchie et ses collègues ne l'apprécient guère ,vous verrez pourquoi.
Renato est une vraie planète autour de laquelle vont tourner quelques satellites,dont la belle Avril,médecin légiste et le jeune et prometteur Six,un jeune gardien de la paix nouvellement nommé.
Et puis,à Toulouse,c'est le triste génocide du Rwanda qui va revenir au premier plan,vous vous souvenez,les Hutus,les Tutsis......La télé en a parlé ,sans toutefois trop développer ces tragiques événements. Ajoutez une pincée de drogue....
Christophe Guillaumot a bien travaillé son sujet,l'action est permanente,l'intrigue bien construite et très cohérente .Et puis,j'en reviens aux personnages principaux,pleins d'humanisme et épris de justice,ayant une haute opinion de leur métier,de leur mission,,bref rassurants même s'il leur reste à régler encore quelques épisodes de leur passé.
Une très belle découverte pour moi
Ça vous tente?Bon,c'est facile,alors,"lisez ça ",c'est mon libraire qui me l'a dit,vous n'avez plus qu'à obéir et on en reparle après .......
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Le grand malheur de Renato c'est d'avoir été nommé à la brigade des stups de Toulouse : il est bien trop honnête pour ce genre de job !
De son île de Nouvelle Calédonie, celui que l'on surnomme le Kanak, a ramené dans ses bagages de simple gardien de la paix, un profond altruisme, une force sans limites que lui confèrent aisément ses 1m99 et surtout une totale intolérance à l'illégalité. Il a aussi une légère difficulté à se plier aux ordres irraisonnés.
C'est une enquête qu'il mène de son propre chef, sur l'assassinat d'une famille africaine, qui va le plonger dans les résurgences du génocide rwandais de 1994 et révéler la traque des « grands arbres », les bourreaux de ce massacre qui sont tranquillement installés en France.
Les personnages qui vont croiser sa route sont tous plus attachants les uns que les autres et Christophe GUILLAUMOT a su donner une âme originale à cette équipe de flics borderline qui se rencontrent dans ce roman et que l'on espère bien retrouver dans les suivants.
La partie judiciaire de l'enquête est minutieusement détaillée mais cette dernière est tellement souvent en dehors des clous que jamais la profession de flic de l'auteur, ne fait de l'ombre à son style drôle et incisif.
Un cocktail sensuel, violent et émouvant à la fois, compose ce très bon polar et je me suis régalée à le découvrir.
J'attends la suite avec impatience.
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Avant d'entrer dans le vif du sujet, je souhaiterai revenir sur la genèse du personnage de Renato Donatelli. L'auteur s'est largement inspiré d'un collègue et ami, Renato Talatini, pas un Kanak, mais un Wallisien. Une force de la nature (qualifier un Wallisien de force de la nature tiendrait presque du pléonasme), qui appelait effectivement ses potes gros chameaux et promettait des gifles amicales à ceux qui lui cherchaient des noises. le « vrai » Renato est décédé en 2009 suite à un AVC, le roman lui est dédié, mais le plus bel hommage que pouvait lui rendre Christophe Guillaumot reste son héros : Renato Donatelli.

Il faut dire que Renato Donatelli a de quoi marquer les esprits, physiquement déjà il mesure pas loin de deux mètres, tout en muscles. Mais surtout Renato Donatelli est foncièrement gentil et intègre, toujours prêt à aider son prochain. Son rêve : revenir en Nouvelle-Calédonie ; mais les places sont chères et certains n'hésitent pas à truquer les cartes pour lui griller la priorité.

Affecté comme gardien de la paix à la brigade des Stups, il bosse au sein d'une équipe corrompue jusqu'à la moelle. S'il ne participe pas à leurs magouilles, il ne les balance pas non plus à ses supérieurs ; c'est pas son genre. Un statu quo pas totalement satisfaisant pour Renato, mais il accepte de faire avec.

Si Renato a le coeur sur la main et se plait à jouer la carte du gentil sauvage un tantinet candide, il n'hésite toutefois pas à jouer des poings quand la situation l'impose. Avec son physique et sa force, il n'a pas besoin de s'encombrer de son arme de service.

Au fil de son enquête, il croisera un jeune lieutenant de la Crim', Jérôme Cussac, surnommé numéro Six par ses collègues et souvent relégué à des tâches peu reluisantes. Mais aussi Avril amandier, une jeune et jolie médecin légiste.

L'enquête de Renato va le plonger dans les heures les plus sombres et les plus sanglantes de l'histoire du Rwanda. Avril 1994, l'avion du président rwandais est abattu par un tir de missile. le Front Patriotique Rwandais (FPR) désigne les Tutsis comme responsables et appellent les Hutus à passer à l'acte. Entre avril et juillet 1994, ce conflit fera plus de 800 000 victimes (essentiellement des Tutsis). le génocide rwandais sera reconnu comme tel par l'ONU en juin 1994.

Je n'ai aucune honte à avouer que j'ai suivi de très loin le déroulement des faits qui ont conduit au génocide rwandais ; j'en ai naturellement entendu parler, mais hormis le fait que les Tutsis se faisaient massacrer par les Hutus, je n'ai pas cherché à voir plus loin que la surface. A la lecture du roman on devine aisément que Christophe Guillaumot a dû se livrer à un impressionnant travail d'investigation sur le sujet, notamment sur l'implication (et la non-intervention, voire la complicité) de la communauté internationale et plus particulièrement de la France dans le dossier rwandais.

Bref en enquêtant sur ce double meurtre, non seulement Renato sort clairement de son périmètre d'action, mais il risque fort de remuer une merde que certains préféreraient continuer à laisser reposer au fond des chiottes de l'oubli. Tout ça pour vous dire qu'il devra faire face à bien des obstacles…

L'auteur nous livre un polar haut de gamme, avec une intrigue riche en rebondissements et autres retournements de situation, mais aussi et surtout avec des personnages diablement attachants.

A ma connaissance je n'ai jamais mis les pieds à Toulouse, mais en lisant ce bouquin j'avais l'impression de connaître la ville. On sent que l'auteur aime sa ville et prend plaisir à nous la faire découvrir (quitte à s'écarter des sentiers touristiques et plonger dans les bas-fonds de la ville rose).

Pour sa première apparition, on peut dire que le Kanak frappe haut et juste, et dire que d'après Lau Lo le second est encore meilleur, il me tarde de le découvrir. Une chose est sûre, j'aurai plaisir à suivre cet auteur et ses personnages.
Lien : https://amnezik666.wordpress..
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Voici un auteur que j'ai découvert grâce à la Librairie de la Renaissance à Toulouse. Il m'a été chaudement recommandé par un des libraires. Pour le découvrir, il m'a conseillé son roman Abattez les grands arbres.
Voici la présentation de l'éditeur – Points policier
« À la brigade des Stups, on le surnomme le Kanak. Gardien de la paix au grand coeur, natif de Nouvelle-Calédonie, il en impose du haut de ses deux mètres. Intègre, il refuse de participer aux magouilles de ses collègues. Lorsqu'il découvre une famille africaine massacrée à coups de machette, il prend l'affaire à coeur et se promet de faire justice. Sur la piste d'une odieuse vengeance, le Kanak découvre une histoire où les bourreaux d'hier sont les victimes d'aujourd'hui. »
J'ai aimé ce roman pour plusieurs raisons. Tout d'abord l'intrigue se passe à Toulouse et j'adore quand les romans me font déambuler dans ma ville ! Il faut dire que Christophe Guillaumot connaît bien la ville rose et s'en sert parfaitement pour donner un cadre à son intrigue.
Deuxième raison qui ne m'a pas fait lâcher le roman, c'est le sujet de l'intrigue : le génocide du Rwanda, sujet trop peu présent dans la littérature, sujet encore tabou en France et qui dans ce roman a une place centrale. L'auteur met le doigt sur cette barbarie humaine que chaque homme peut porter en soi et qui en 1994 a sali de sang le Rwanda.
Enfin, la dernière raison qui fait de ce roman un livre qu'on dévore est sans nul doute le personnage principal : le Kanak. Ce personnage hanté par son passé en Nouvelle Calédonie intègre et malheureusement confronté au sein même de sa brigade aux pires voyous que la police peut compter est la véritable réussite de ce roman. On s'y attache, on le trouve remarquable et c'est à juste titre ! Héros solitaire, il est un exemple dans ce monde où les vices s'emparent des hommes.
En résumé : le décor, l'intrigue et le personnage principal sont les 3 raisons qui doivent vous pousser à lire au plus vite ce roman !!!!

Lien : https://wordpress.com/post/d..
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Voici un polar que j'ai pu découvrir lors d'une masse critique et qui m'a vraiment beaucoup plu, tellement d'ailleurs que je l'ai lu en une journée.

Le cadre de l'histoire est tout d'abord très intéressant, le génocide rwandais avec en toile de fond le rôle de la France dans cette tragédie. J'ai déjà lu çà et là des articles concernant la part prise par l'état français dans le déroulé de ces événements mais là, j'ai envie d'en apprendre davantage grâce à ce polar ce qui je pense est déjà un gage de qualité.

L'intrigue est bien menée, sans aucun temps mort et dans un style clair et sans fioritures, je me suis même dit que ce roman donnerait une très bonne série télé. On sent que l'auteur est un policier professionnel (il est capitaine de police au SRPJ de Toulouse) car le récit a cette touche qui sonne vraie, cette patine que seule une personne immergée peut retranscrire. Petit point qui a aussi son importance, je me suis laissée surprendre par la fin, je n'avais pas vu venir le pourquoi du comment.

Mais ce qui reste à mon sens le gros point positif du roman, ce sont ces personnages principaux qui sont tous très attachants. Il y a tout d'abord Renato Donatelli, flic au grand coeur, aux méthodes parfois limites mais le genre de gars qu'on souhaiterait avoir pour ami. Il est inspiré d'un collègue de l'auteur et je pense que c'est là une belle façon que de lui rendre hommage. Il y a également la belle Avril, médecin légiste de son état, ou encore le bleu « Six », le tout formant une équipe certes en construction mais que j'ai hâte de découvrir dans de prochaines aventures.

J'espère vous avoir donné envie de découvrir Abattez les grands arbres que vous soyez friand ou pas de polar, vous ne le regretterez pas !

Lien : https://allylit.wordpress.co..
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Cela faisait un moment que je n'avais pas été emballée par un roman policier français, toulousain qui plus est ! 

Avec ce premier opus de Christophe Guillaumot, capitaine de police au SRPJ de Toulouse, on suit Renato Donatelli, gardien de la paix kanak à la brigade des stups toulousaine, affecté dans une équipe où les petits arrangements avec la loi sont légion ... 

Sauf que Renato est réglo ! Il ne dira rien mais ne fera non plus rien de répréhensible ! 

Un jour, alors que son équipe perquisitionne chez un dealer, il est intrigué par la porte voisine qui bat doucement et laisse apparaître une toute petite fille ... il va explorer l'appartement et découvre que les parents du bébé ont été victimes d'un carnage ... 

S'ensuivra une enquête tortueuse qu'il mènera en off avec la dernière recrue de la Crim', préposé aux procédures .. .

Une enquête qui fera remonter à la surface les atrocités commises pendant la guerre civile du Rwanda ... 

Un roman bien mené, avec des personnages attachants et bien campés, tant parmi les héros que pour les second rôles ! 

Une ville de Toulouse évoquée et parcourue avec justesse, sans erreurs, ni invocations sirupeuses de l'âme de Claude Nougaro dont il n'est fait nulle mention (comme quoi c'est possible !) 

Un roman qui évoque à peine - et à bon escient - la catastrophe d'AZF, point Godwin toulousain ! 

Bref, un auteur que je découvre mais dont je vais activement rechercher les autres productions ! 
Lien : http://les.lectures.de.bill...
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Excellent polar !
Une enquête bien construite, entraînée par des personnages attachants, qui évoluent sous nos yeux.
Une trame de fond historique au-delà de l'horreur (le génocide des Tutsis en 1994) qui ne tombe pas dans la facilité ou l'exploitation gratuite d'une tragédie.
Un rythme maîtrisé et addictif, du suspens, une pointe d'humour et bien d'autres surprises...
C'est un sans-faute !
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Ce roman ce déroule a Toulouse, on suit un gardiens de la paix qui viens de Nouvelle-Calédonie et est décrit comme un géant dans le livre, qui va découvrir un meutre d'une famille réaliser avec une machette et il va vouloir enquêter en off comme on dit c'est a dire que personne le sais car il fait partie de la brigade des stups et ce n'ai pas son boulot. Pour cette enquêtes il sera accompagné d'un jeune lieutenant de la crimes une médecin légiste.
Ce que j'ai adoré dans ce roman c'est deja le personnage principale, un grand noir baraqué mais dès gentil au fond et qui commence toujours ses phrases quand on veut l'emmerder : " soit tu passe ton chemin ou soit tu as le droit a une gifle amicale", il interpèle tout le monde par " gros chameau" ect. Un personnage qu'on a peut vue dans les polars et super sympathique. L'enquête est bien amené, pas de temps mort.
Un coup de coeur pour ce livre que je n'ai pas réussi a lâcher.
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bonjour, c'est un exercice peu facile pour moi, mais je me lance: voici mon retour sur "Abattez les grands arbres" de Christophe Guillaumot. l'auteur est capitaine au SRPJ de Toulouse. L'écriture énergique, des personnages attachants, différents services de police, quelques meurtres dans la ville rose. le Rwanda à l'origine des meurtres, l'implication de l'état français, des alliances entre services ?? Des rebondissements, des courses poursuites, des baffes, des "gros chameau"... Une bien belle ambiance. Bref, j'ai bien aimé, je l'ai lu à vitesse grand V, une belle découverte. J'entame à l'instant la suite de cette série, si c'est pas une preuve! 🤓🤗❤️
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Si je ne devais vous conseiller qu'un seul polar, là, tout de suite, ça serait Abattez les grands arbres.
Ce roman n'est pas juste un polar, c'est beaucoup plus que ça.
Bon d'accord, c'est d'abord un polar. Lors d'une perquisition dans l'appartement d'un dealeur, un des membres de la brigade des stups de Toulouse, Donatelli, découvre dans l'appartement voisin un véritable carnage. Ses occupants ont été massacrés à la machette. Cette affaire est confiée à la Crim' dont fait partie Jérôme Cussac, surnommé Numéro Six.
Donatelli décide d'enquêter sans en avertir sa hiérarchie. Bientôt, Six et lui vont devoir affronter le passé des victimes et se battre contre bien plus fort qu'eux.
L'intrigue est parfaitement maîtrisée, riche en ramifications mais l'auteur la déroule tellement bien qu'elle semble limpide.
Le premier chapitre nous mets d'entrée dans le bain. Il est certes assez violent mais il est nécessaire pour mieux appréhender la suite.
Car ce polar c'est aussi une mine d'informations sur les évènements qui se sont déroulés au Rwanda dans la première moitié des années 90. le génocide rwandais est parfaitement expliqué, son environnement politique également. Tout le monde, sauf peut-être les plus jeunes, a entendu parler des Hutus contre les Tutsis. Mais le contexte réel m'était complètement inconnu et j'ai trouvé très enrichissant d'en apprendre beaucoup plus. Car la plaque tournante de ce roman est l'association « Abattez les grands arbres », visant à retrouver les bourreaux Hutus.
Ce polar, c'est aussi une histoire d'homme. Vous ferez connaissance avec Donatelli, un personnage puissant et que vous n'oublierez pas de si tôt. Une armoire à glace au coeur tendre, intègre, altruiste, obstiné aussi. Un flic Kanak qui ne pense qu'à une seule chose : être enfin muté dans son île natale. Jusqu'à ce qu'il rencontre Avril, la belle légiste qui va les aider, lui et Six, à mener à bien leur enquête.
Enfin, ce polar, c'est aussi, pour ceux qui ne connaissent pas, une véritable visite guidée de Toulouse. OK, pas ses quartiers les plus chics, mais l'ambiance générale y est parfaitement décrite. Sa douceur, sa chaleur, son esprit festif aussi. Il est vrai que je suis toulousaine donc toutes ces descriptions me parlent plus qu'à d'autres.
Parlons aussi du style. Christophe Guillaumot en à peine deux romans a clairement assis un style percutant, précis et formidablement documenté.
Aucune incohérence dans l'histoire ou l'action. Tout est millimétré pour que le fil ne soit jamais rompu. Une écriture nerveuse qui ralentit parfois pour nous conter cette histoire pas si ancienne ou pour nous laisser apprivoiser le Kanak.
On s'attache énormément aux personnages. Et quand on referme ce roman, ils nous manquent déjà.

Lien : http://atelierdelaulo.canalb..
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