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Critique de Mermed


Mermed
05 décembre 2022
En 1983, l'année qui suit la parution du livre, le Sénat, à la suite de protestations, présente une proposition de loi condamnant la provocation au suicide: l'Assemblée nationale adopte le texte en 1987.
Dans le cadre de cette loi, en 2001, Jean-Marie Colombani a été condamné - en tant que rédacteur en chef du  Monde  - parce qu'une pièce jointe au journal indiquait aux lecteurs comment se procurer un livre identique: La sortie finale : les aspects pratiques de l'autodélivrance de Derek Humphry, (best-seller aux États-Unis, traduit en 12 langues) - un texte considéré comme fondamental par beaucoup dans le débat sur la fin de vie et sur le droit à l'euthanasie et au suicide assisté. Je ne reviens pas sur le thème du livre, en revanche voici une petite parenthèse historique,


Le suicide a une histoire particulière en France. Jusqu'au XVIIIe siècle, ce terme n'était pas utilisé, mais on parlait  d'homicide contre soi-même.
Jusqu'au XVIIIe siècle, selon une coutume datant du moyen-âge, le suicidé, ce qu'il en restait, c'est à dire son cadavre, était jugé. le crime dont il était accusé était d'avoir volontairement commis un meurtre contre lui-même. Acte considéré comme aussi grave qu'un crime de lèse-majesté.
Si ni la folie ni la perte du discernement n'étaient reconnues , la peine était appliquée: confiscation des biens et condamnation éternelle. Le corps était alors pendu la tête en bas, traîné face contre terre ou jeté dans des fosses communes.

le mot suicide n'est entré dans le vocabulaire français qu'en 1734 et fut le point de départ de très nombreux débats: le suicide est-il un droit ? Est-ce un crime contre Dieu, contre la société ?

Montesquieu (Lettres persanes) : « Les lois sont très sévères, en Europe, contre ceux qui se tuent eux-mêmes. On les fait mourir, pour ainsi dire, une seconde fois ; ils sont formés à l'indignation par les rues, sur les notes d'infamie, sur la confiscation de leurs biens. Il me paraît [...] que ces lois sont bien injustes ».

Ce changement de terminologie (de l'homicide au suicide) correspond aussi à un changement de paradigme juridique : le  Code pénal de 1791 ne l'inclut plus parmi les crimes punis par la loi et le Code des délits et des peines de 1795 précise que la mort interrompt toute une action en justice.
Lien : http://holophernes.over-blog..
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