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Citations sur Grand frère (126)

4. « Mon frère s'appelle Hakim. Ça veut dire le juste, le sage, l'équitable ou le médecin. Celui qui œuvre pour le bien. Mais je crois qu'on en a pas la même définition. La vie continue. Malgré tout. Sans lui mais avec son esprit. Aucune idée de l'endroit où il se trouve. Peut-être au Cham. Peut-être au ciel. Peut-être ailleurs. Depuis le soir où j'ai rêvé de lui à la gare de Bagnolet, mes nuits sont habitées par des tempêtes de pensées. Et si vous lisez ces lignes, ce n'est pas tant grâce à moi que grâce à la grande valse dansée par mes neurones emmenés par les vapeurs de la ganja. J'ai rêvé. Je suis fou, mais conscient de tout. Prendre le costard, attraper le volant, ça forme un homme. Guetteur des jours, gardien des nuits. L'esprit du monde qui vous souffle la marche de la vie dans les oreilles. On m'appelle Azad. C'est mon prénom. Chez nous, ça veut dire libre. Libre, je le suis. Pas dans la vie. Mais dans la tête. L'esprit, c'est comme l'univers, il n'a pas de frontières, on peut l'agrandir sans cesse. Suffit d'inventer et de réinventer, et on peut se créer un monde avec pas grand-chose. Un cahier, un stylo, et un ordinateur. » (pp. 261-262)
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3. [Petit Frère:] « Je sais pas ce qui a fait basculer ce modeste berger dans la guerre. C'est le genre de type qu'on retrouvait à Kobané. Ils lâchaient rien. Pas un centimètre de terrain. Ils avaient résisté depuis presque trois mille ans à tous le envahisseurs : Babylone, les Hittites, les Romains, les Seldjoukides, les Ottomans, les mamelouks, les Anglais. Les Kurdes étaient en train de construire un petit État en Syrie et ils y laissaient une place aux Arabes et aux Assyriens dans les instances dirigeantes. Le jour où j'ai vu son portrait à la télévision, j'ai essayé de m'imaginer toute sa vie jusqu'à sa mort. Ce en quoi il avait cru. Pourquoi ce paysan avait rejoint les combattants kurdes ? » (p. 194)
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2. « Souvent, ils se promènent à vélo, pas par sympathie écolo-bobo, mais parce que selon eux le moteur serait haram. Après tout, pourquoi pas ? Les écolos disent bien : "La nature est un cadeau, et nous n'avons qu'une seule Terre, protégeons-la", les barbus du quartier de Belleville disent : "La nature est un cadeau de Dieu, l'homme est fait pour vivre dans la nature et pas dans le péché. Protégez tout cela. Et déplacez-vous à vélo." Cette mode du deux-roues doit embêter les services de police, et je suis sûr que les statistiques sur les contrôles au faciès en témoignent. Comment différencier un barbu musulman à vélo d'un hipster en fixie ? Le problème est sérieux. […]
Les flics ont dû suspendre les contrôles et les statistiques ont faibli. L'un des officiers de la brigade du XIXe a trouvé une solution, il a recensé les marques de vélo, et se fie à ce critère pour juger de la situation d'une personne. Les hipsters achètent des vélos neufs, chers et sans vitesse chez des marchands de vélos. Grosse arnaque. Les barbus achètent des vieux vélos pas entretenus, souvent Peugeot et pliables, à des particuliers sur Internet. Depuis cette découverte, les contrôles ont repris avec succès. Après le délit de sale gueule, le délit de mauvaise bécane. Et demain, les manifs qui vont avec. Imaginez un cortège, avec à sa tête un barbu en djellaba, une pancarte dans les mains : "Non à la stigmatisation des vélos pliants Pigeot", tel un bon Français qui adore râler. Qui dira alors qu'il n'est pas intégré ? » (pp. 170-171)
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1. « Moi, je les respecte, les putes, depuis un livre que j'ai lu au lycée. J'ai oublié son nom, mais c'est un truc qui vous change la vie. J'ai mieux compris le monde après. Même les putes sont respectables, parce que c'est Dieu qui les a créées. Le type qui a écrit le livre, c'est un ouf, un s'en bat lek. Rien que le gars était déjà célèbre comme écrivain, il avait gagné un grand prix, et il a sorti un livre sous un autre blaze que le sien. Ça parlait d'un orphelin élevé par une kahba. Les spécialistes, les journalistes, les critiques disaient que ce nouvel écrivain était plus fort que lui. Et lui, il répondait qu'il était usé, qu'il n'avait plus la foi. De nouveau, il a gagné le même prix qu'on peut gagner qu'une seule fois et, pour rester scred, il avait fait signer le livre par son cousin. » (pp. 62-63)
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La seule vérité, c’est la mort. Le reste n’est qu’une liste de détails. Quoi qu’il vous arrive dans la vie, toutes les routes mènent à la tombe. Une fois que le constat est fait, faut juste se trouver une raison de vivre.
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L’esprit, c’est comme l’univers, il n’a pas de frontières, on peut l’agrandir sans cesse. Suffit d’inventer et de réinventer, et on peut se créer un monde avec pas grand-chose. Un cahier, un stylo, et un ordinateur.
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Pour marcher droit, il faut avoir la colonne vertébrale solide. Et à nous, il nous a manqué quelques vertèbres. Chacun à sa manière, on a compensé.
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Tous les chemins mènent à la mort. Alors mieux vaut prendre le plus confortable.
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Du moment qu'on paie...l'oseille n'a pas de couleur, c'est le meilleur rempart contre le racisme.
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Mon frère s'appelle Hakim. Ça veut dire le juste, le sage, l'équitable ou le médecin. Celui qui oeuvre pour le bien. Mais je crois pas qu'on a en a la même définition. La vie continue. Malgré tout. Sans lui mais avec son esprit. Aucune idée de l'endroit où il se trouve. Peut-être au Cham. Peut-être au ciel. Peut-être ailleurs.
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