Une lueur fulgurante, une explosion, puis un tremblement de terre cataclysmique – le feu, l’éclair, le tremblement de terre : tous les agents du désastre et de la mort se succédant l’un à l’autre
Les gens mouraient si vite que je commençais à accepter la mort comme une évidence et à ne plus être impressionné par son caractère monstrueux
Comme les hommes deviennent humbles après qu’ils ont perdu la guerre !
Qu’il soit éduqué ou non, un homme manifeste son véritable caractère aux époques de détresse. C’est alors le plus fort qui gagne.
Avoir tout perdu dans les flammes et me retrouver les mains vides ne présentait pas que des inconvénients. J’eus le sentiment, inconnu de moi depuis longtemps, d’avoir le cœur léger.
Je considérais qu’une famille était chanceuse si elle n’avait pas perdu plus de deux de ses membres
J'avais beaucoup appris en observant la situation en face de la gare. J'y avais vu un vieil officier aux cheveux longs nattés, accroupi dans un coin et entouré d'enfants orphelins qui lui demandaient à manger. C'était tout un panorama qui s'étendait devant moi : des victimes de la guerre épuisées, des soldats démobilisés, des vieillards adossés à des piliers calcinés, des gens marchant sans but, indifférents à leur environnement, des mendiants. C'étaient eux les véritables conquérants !