AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Les petites filles rêvent de chevaux (7)

« A onze ans, Laetitia collectionnait les annonces des marabouts qui promettent le retour de l’être aimé. Elle était la préférée de son père et rêvait de traverser l’océan sur un cheval sauvage. A quarante ans, elle ne sait toujours pas si elle a un coeur. »
Commenter  J’apprécie          30
Ainsi j'ai compris une chose importante : les garçons sont des conquérants. Dès qu'on sort avec l'un les autres arrivent. Les filles doivent se comporter comme des citadelles. Difficiles à prendre et déjà occupées.
Commenter  J’apprécie          20
« Qui voudrait d'une fille perdue au milieu de ses cartons, un 45 tours ringard dans une main et dans l'autre, une bouteille de Chardonnay impossible à ouvrir ?
Je suis seule dans mon nouveau studio, sans tourne-disque ni tire-bouchon. Sans même une connexion Internet.
J'attends le retour de l'être aimé.
J'ai toute la nuit devant moi pour rejouer en solo les grands hits de ma vie... »
Commenter  J’apprécie          10
Cette journée n'est pas comme les autres, a dit Antony. On est obligé de penser à ce qui est arrivé aujourd'hui. Il n'a pas dit penser à la chose mais penser la chose. Il s'intéressait à la philo et visait hypokhâgne. L'attentat de la rue de Rennes, devant chez Tati, marquait encore les esprits : 7 morts et 55 blessés en plein jour dans l'une des rues les plus fréquentées de Paris. Celui de la rue des Rosiers, en 1982, était lointain mais Antony s'en souvenait car l'un de ses oncles, journaliste, avait couvert l'événement et l'avait commenté en famille.
En parlant, Antony me regardait intensément comme si mon opinion, la sienne, les deux conjuguées, pouvaient révolutionner l'organisation mondiale de la lutte anti-terroriste.
Habituellement, je décourageais les garçons par des répliques trop futées et un peu acides. Là, j'avais perdu tout mon mordant, et aussi mon discernement. Mon cerveau était entièrement focalisé sur la chose à faire, non celle à penser. Devais-je raconter à Antony ma première expérience ratée avec un copain de fac de ma soeur ? Je ne voulais passer ni pour une niaise, ni pour une salope. Antony était certainement le garçon le plus romantique de la terre. Peu démonstratif, assez distant, il impressionnait par son calme. Les autres garçons ne lui cherchaient pas noise et aucune fille n'était indifférente à son regard vert.
Or, parmi les dix-neuf gonzesses de la classe, dont plusieurs bombes, il m'avait choisie.
Il était venu s'asseoir à côté de moi.
Il posait sur moi ses yeux renversants.
Je ne devais pas laisser échapper ma chance.
Commenter  J’apprécie          00
1989. Cette année-là, la vie s'est accélérée et j'en ai fini avec mon statut de gamine.
Mémé est morte le 19 septembre, une semaine après mon entrée au lycée, en Seconde. Le même jour, il y a eu un attentat spectaculaire et Antony, le seul garçon sexy de la classe, m'a déclaré sa flamme. L'explosion du DC-10 au-dessus du désert du Ténéré, avec à son bord 170 passagers dont 54 français, a été l'occasion de notre rapprochement. A l'annonce de l'événement par notre prof d'histoire-géo durant le dernier cours de la journée, la classe a sombré dans le black-out. Madame Clément voulait, bien avant l'avènement d'Internet, faire de l'Histoire en direct et forcer nos cerveaux de futurs bacheliers à réfléchir à l'actualité.
Hélas pour madame Clément, on se fichait bien de Kadhafi et du conflit Tchado-Lybien. Elle a voulu réorganiser la salle en U pour le débat. Invités à se mobiliser pour bouger les tables, les garçons se sont mis à faire l'avion et à se canarder mutuellement.
Commenter  J’apprécie          00
« Et il me manque autre chose… Ah oui : de l'air, de l'espace, de l'amour. Seul l'air est gratuit. L'espace se paye cash. Pour l'amour, on reçoit l'addition quand c'est fini. Après le festin. La douloureuse. »
Commenter  J’apprécie          00
Quand vous avez 40 ans, vos contemporains, qui vous auraient paru rassis il y a vingt ans, rajeunissent spontanément pour vous accompagner dans cette épreuve terrifiante. Avoir 40 ans c'est sauter la moitié du Styx en une fois et rester suspendu au milieu. En apnée.
Commenter  J’apprécie          00




    Lecteurs (20) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (2 - littérature francophone )

    Françoise Sagan : "Le miroir ***"

    brisé
    fendu
    égaré
    perdu

    20 questions
    3671 lecteurs ont répondu
    Thèmes : littérature , littérature française , littérature francophoneCréer un quiz sur ce livre

    {* *}