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Critique de gerardmuller


L'été finit sous les tilleuls/Kleber Haedens/Prix Interallié 1966
Dans un petit village de l'Aunis, l'amour conjugal entre Florence, jeune femme au long regard d'almée séductrice et un peu sotte et Jean, personnage falot, n'est pas au rendez-vous :
« Florence devant Sartroux, n'avait même pas l'impression d'exister. Elle ne ressentait ni plaisir ni douleur. Elle prenait ses repas avec un certain Jean Sartroux dont elle partageait aussi le sommeil. C'était un peu comme s'ils se trouvaient dans le même train. »
Jean avant son mariage n'a comme expérience de la chair que des lieux de ribote. de plus sa soirée avec Pépée ne fut pas à la hauteur de ses espérances : « Il est vrai que Miss Pépée, jeune et nue comme la main, n'inspirait que la tristesse. Elle tenait du terrain vague et du suicide au gaz. Sa peau couleur de serviette, ses seins étiques et sa pauvre petite moniche désolée conféraient à cet instant une nuance amère de cafard. »
Florence, elle, avait déjà « fait la vie ». Elle a maintenant des rêves de grandeur qu'elle pensait concrétiser avec son instituteur « écrivain ». Déçue, elle rêve de devenir la muse d'Amaury le « poète ».
Au fil de ses expériences, il apparaît qu'elle ne connaît pas l'extase attendue ce qui ne freine en rien son désir de conquête.
Dans un style alerte et agréable, Kleber Haedens, maître dans l'art de la métaphore, met en scène toute une troupe de personnages étranges et excentriques comme ce Jacques Aumale qui tente de conduire ses amours comme Arsène Lupin ou Swann, ses héros préférés.
Un roman léger ayant pour cadre un village de la campagne française, sans grandes envolées lyriques ou philosophiques. Un bon moment de lecture et de détente.
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