Après le
cercle, roman décevant,
Yannick Haenel récidive avec
Les Renards pâles. A noter au passage mon absence de rancune envers les romanciers, et c'est donc sans arrière-pensée que je me suis mis à la lecture de ce nouveau livre.
Les Renards pâles est un roman en deux parties. Comme dans le
cercle, Haenel nous entraine sur les traces d'un anti-héros en rupture avec la société. Ayant élu domicile dans la voiture d'un ami, après avoir été viré de son meublé pour loyers impayés, il s'organise une vie où l'impression de liberté prend tout à coup une place prépondérante, jusqu'à le mener dans une sorte d'extase. Les belles journées de printemps, la piscine municipale pour la toilette, les rencontres au bistrot, quelques soirées bien arrosées et nous voici sur les traces d'Alexandre le bienheureux. Jusqu'au jour où il croise
les Renards pâles, c'est alors que tout bascule.
La seconde partie est plus confuse et sous la forme d'un plaidoyer contre l'exploitation des sans-papiers, auquel on ne peut être insensible, Haenel s'engage dans des délires révolutionnaires où, sous quelques vérités bien assénées, il noie hélas son lecteur dans un désordre de phrases qui se voudraient perturbantes, et qui en définitive, à vouloir trop dénoncer, n'ont plus rien de cohérentes.
Bref un second échec, pour cet auteur mais à qui je met une meilleure note qu'au précédent ouvrage, surtout pour la première partie et quelques réflexions bien senties sur notre société.
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