AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de ibon


Un superbe roman qui s'appuie sur la théorie des trous de ver et son utilisation pour atteindre des planètes situées à des années-lumière de la Terre en quelques fractions de seconde.

Cela a pour conséquence de créer une distorsion temporelle qui est habilement exploitée dans le récit: un soldat de 40 ans, qui aurait passer 20 ans de sa vie à poursuivre les méchants Taurans, ne retrouverait sa Terre natale que 1 000 ans plus tard. Une éternité.

Le soldat William Mandella n'est pas un héros, simplement un témoin qui permet au lecteur de découvrir l'évolution des techniques et des moeurs.

Bien des désillusions se présenteront à lui face à ce que l'on qualifierait de progrès.

La guerre, c'est nul mais ce progrès la rend bien plus meurtrière. D'abord en mode subliminal puis plus explicites, les messages de bienveillance vis à vis de ces Autres que la Terre voudrait si méchants, imprègnent l'histoire. de là à conclure que la guerre est bien pratique pour gouverner, il n'y a qu'un rai de lumière.

Le trait antimilitariste du bouquin n'est pas surligné à outrance; ce qui me va bien, j'aime la suggestion et le cheminement de la pensée d'un auteur qui est revenu fracassé du Viet Nam.

Finalement, le modeste amateur de science fiction, que je suis, ne pourra qu'applaudir le tour de force de concevoir un tel scénario, qui n'a pas vieilli depuis les années 1970, avec juste ce qu'il faut de détails technologiques.

Cette ambition lui vaudra bien des prix littéraires. Mérités.
Commenter  J’apprécie          332



Ont apprécié cette critique (33)voir plus




{* *}