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Critique de Gusseuh


Misha Halden, c'est Justine Niogret.
Justine Niogret, c'est la plume la plus enragée des jeunes auteurs de l'imaginaire en France. Ses textes montrent les dents, comme un chien blessé et paniqué. C'est franc, ça ne cherche pas à séduire, le champ sémantique est viscéralement, reconnaissable entre mille, et le tout transpire l'urgence et la brutalité.
Ce roman court mais dense nous laisse entrevoir les entrailles d'un homme, de toute une parcelle oubliée de l'humanité, celle qui n'est pas héroïque, celle qui n'est pas jolie ou attirante, celle qui boit son café froid le matin, et cale sa solitude en observant la campagne grise par la fenêtre.
Et sous cette couche de crasse, malgré le poids de l'auto-détestation, le quarantenaire qui nous raconte son destin devient attachant, créature en évolution lente, contestant peu à peu le carcan qui lui a été imposé, qu'il s'est imposé seul.
Et l'écriture, vibrante, sans tendresse, mais gorgée de sens et de vitalité, poisseuse et sans remords.
Un grand texte, qui touche à l'essence même des hommes sans en avoir l'air. Étouffant, mais brillant !
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