1748. Bess Bright a déposé, contrainte et forcée, sa petite fille Clara à l'hôpital des Enfants-Trouvés. Six ans après, lorsqu'elle revient la chercher, elle découvre qu'elle a été emportée par une femme qui s'est fait passer pour elle...
C'est le premier roman de
Stacey Halls que je lis (j'avais d'ailleurs craint que ce ne soit la suite des Sorcières de Pendle mais ce n'est pas du tout le cas) et je lui découvre un très joli talent pour intégrer le lecteur dans le Londres de l'époque, installer un décor ou une atmosphère, que ce soit dans les taudis ou dans une maison bourgeoise de Bloomsbury, que l'on suive Bess, fille de poissonnier et elle-même marchande de crevettes, ou Alexandra, veuve bourgeoise qui vit confinée avec Charlotte, sa petite fille de six ans. Leurs habitudes de recluse vont être bouleversées par l'arrivée d'une nouvelle nurse providentielle.
Tout en utilisant les cordes assez classiques du romanesque, l'histoire est somme toute assez sombre, brassant les thèmes des inégalités sociales bien sûr mais aussi celui bien plus délicat du sentiment maternel. Une belle plume joliment traduite, assortie d'une couverture divine, ce qui ne gâche rien !
Commenter  J’apprécie         40