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Critique de claraetlesmots


Sam Briscoe est rédacteur en chef d'un grand quotidien à New-York. Ce journaliste septuagénaire de l'ancienne génération vit au rythme de l'adrénaline injectée par l'actualité. Etre le premier informé, titrer la une parfaite, courir après le temps. le journalisme est sa vie. En vingt quatre heures, les dés sont lancés sèchement. Un double meurtre vient d'être commis. Cynthia Harding a été sauvagement tuée à son domicile après une réception qu'elle donnait pour récolter des fonds. Pendant presque trente ans, elle et Sam ont été amant. Durant cette même nuit, Sam Brisco apprend que le journal version papier paraîtra le lendemain pour la dernière fois.

Je me suis torturée l'esprit pour savoir comment rédiger billet. J'ai hésité entre les premières phrases :
Minuit. Sam Briscoe, salle de rédaction du New York World, 100 West Street.
Lui, c'est Briscoe. Soixante et onze ans. Un mètre quatre-vingts, quatre-vingt-dix kilos. Ici, c'est la salle de rédaction du dernier quotidien du soir de New York. Il en est le rédacteur en chef. On l'aperçoit qui se faufile dans un coin. Il a un pardessus en travers de l'épaule gauche et tient sa veste par le col. Les manches de chemise sont retroussées deux fois au-dessus des coudes, soigneusement
et celle-ci (page 141) qui ravira sans aucun doute les amis de la poésie un type a balancé la sauce dans le vagin de sa mère et il s'est tiré.

Ce livre patchwork à l'écriture hybride entre le télégramme et la dépêche est censé mettre le lecteur dans le bain de l'action. le placer au centre névralgique du récit, que lui ou aussi sente la pression ou les émotions des personnages. J'imagine car j'ai soupiré d'ennui devant l'amoncellement des clichés et j'ai frôlé l'indigestion de cette écriture balancée comme des salves. Aussi, j'ai essayé de passer outre le style (en évitant au passage de me prendre une rafale de phrases) pour m'intéresser à la palanquée de personnages que l'on suit durant ces 24 heures. Sam Briscoe, Josh revenu d'Irak handicapé, Malik l'américain musulman djihadiste et dont le père est policier, la jeune journaliste qui ne trouve pas de boulot, la mère de famille d'origine mexicaine en situation irrégulière et bien d'autres... Tous s'agitent car New-York ne dort jamais. La solitude est une compagne, le travail du journaliste prime sur ses émotions. Sam Briscoe veut mener son enquête et trouver qui a tué Cynthia Harding, empêcher l'inéluctable pour le journal. Une brochette (fourre-tout) de personnages pour représenter New-York perpétuellement en constante mutation et l'ensemble est sombre, se laisse glisser dans une certaine fatalité limite déprimant.
Certains des personnages ne m'ont pas laissée indifférente. Pire, je les ai trouvés mauvais comme de pâles copies avec un goût de déjà vu, une écriture qui m'a agressée et je n'ai strictement rien aimé dans ce livre.

Que dire de plus? Rien sinon qu'à partir de la page 242, je l'ai lu en diagonale. Ah oui, si comme moi vous avez envie d'aller un jour à New-York, juste un petit conseil : évitez cette lecture...
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