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Critique de Slava


Slava
19 décembre 2016
Bon ben Anita, il est temps de te dire au revoir. Car hélas, je n'en peux plus de tes histoires de sexe, d'ardeur, de ton écriture haché et de tes fins bâclés. Au départ, tu m'avais plu, tes enquêtes policières mâtinés de fantastique, ton univers où les êtres surnaturels existaient aux yeux de tous et étaient régis sous la loi, de ton caractère trempé et des quelques originalités distillé dans ton monde comme les dieux aztèques, les métamorphes animaliers, les nécromanciens... malheureusement, le tome 10 a été le début de la rupture. Et celui-là, le quatorzième, sonne définitivement le glas.
Dommage parce que celui-là partait bien aussi : deux intrigues importantes se profilaient. D'abord une réunion de maîtres vampires à Saint Louis organisé par Jean-Claude, avec donc son lot de problèmes potentiel et sa politique vampirique si tordue. Ensuite, qu'Anita se révèle enceinte. Sauf que ces deux histoires se révéleront mineurs (à part l'éventuelle grossesse de la réanimatrice) car l'auteure va plutôt s'attarder sur le meurtrier de la saga : l'ardeur. Cette invention maudite, dont l'idée aurait pu être bonne mais qui a été mal utilisée et tellement abusé... Résultat, la série fantastique se transforme en série pornographique. Et ce tome-là est le pire de tous !
Des scènes interminables où Anita se donne à plein d'hommes, des orgies limites. Ici, le sexe est beaucoup trop abondant, et souvent pour rien. En plus, c'est mal écrit, c'est vulgaire, trop explicite, bref un cauchemar. Où est passé la sensualité dans les précédents tomes (avant le 10 évidemment) ? Disparu, envolé.
En plus de cette utilisation outrancière pour la chose, tout ce qui le sel de l'univers est absent. Déjà, on ne voit pas une seule fois le métier d'Anita. Pas d'enquête policière trépidante. Ensuite, tous les personnages humains qu'on apprécie ne sont pas là où ils sont dénaturés. Ronnie, ici, n'est pas la meilleure amie qu'on ne croit. Tous les mâles sont dévalorisés, clichés, ridicules, niais, où au contraire, machos, violents, brutaux.
Et ceux qui viennent s'ajouter à Anita ne sont d'aucun intérêt !
J'ai également de l'écriture, qui est réellement atroce. de temps en temps, une phrase qui parvient à me retenir, stylé, où classe, où directe, mais sinon le reste est insipide, mal structuré, où comme grossier. Je n'aime pas l'écriture de Hamilton, désolé mais là c'est fini.
Quant à l'action... il faut attendre les dernières pages pour qu'elle resurgit, lors d'une soirée plaisante au Danse Macabre. Quant au reste... c'est plat. Il n'y a rien sinon blabla et scènes de sexe...
Pourtant, je cherche de bons point à ce livre mais ils sont pas beaucoup, et même s'ils sont biens :
-L'introduction du peuple sirène, original, qui s'intègre en plus parfaitement dans le monde d'Anita. La mériale m'a bien fait flipper...
-Les scènes avec La Marmée Noire sont réussies, tant elles distillent de la frayeur et sont tendues.
-Le passage de la Danse Macabre est lui aussi réussi, avec un ballet singulier et envoûtant, qui porte bien le titre du livre... je crois que c'est le seul moment que j'ai adoré dans le livre.
Sinon, il n'y a rien. Ah aussi, toute cette histoire de grossesse... pour rien. Car elle n'est pas enceinte à la fin. je sais, je spoile mais c'est pour dire que je me suis sentie menée en bateau.
En fermant le livre, je dis stop. Je ne continuerais pas l'aventure. Anita Blake, c'est terminé.
Au revoir Anita Blake.
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