J'ai mis quatre mois à lire ce bouquin.. Pour plusieurs raisons. Déjà, parce que je ne voulais pas terminer cette saga qui a commencé par un coup de coeur phénoménal pour le monde et les personnages créés par Alwyn Hamilton. Mais aussi parce que la première partie de ce roman était… lente et un peu molle du genou.
Explication.
Amani, la Demji aux yeux bleus, se retrouve à la tête de la Rébellion. Elle n'est pas faite pour gouverner et mener une armée décharnée (ne vous laissez pas tromper par le résumé, il n'y a pas de squelettes. Je n'ai toujours pas compris cette formulation ahah !). Mais elle doit le faire. Pour son peuple. Son désert.
Comme dans les deux premiers tomes, Amani est la force de cette histoire. Elle n'est pas parfaite et fait beaucoup d'erreurs, mais elle en est consciente. Son pouvoir est affaibli, comme ses compagnons, mais elle se bat bec et ongle pour ce qu'elle croit juste. Elle façonne son univers et donne le rythme de la marche de son monde. Et c'est génial. J'ai rarement lu une héroïne de sa trempe, et rien que pour ça, je vous recommande fortement de plonger dans cette histoire.
Concernant l'univers, là encore rien à redire. La plume de l'autrice est très visuelle et parlante, on sentirait presque la chaleur du désert, la poudre et la magie. Parce que, oui, dans ce troisième tome, on en apprend beaucoup plus sur les Djinns, ces êtres immortels qui, d'habitude, restent loin des histoires des hommes. J'ai beaucoup aimé que la mythologie se développe et se précise, tout en laissant en suspens quelques questions. Et j'aaaaime quand le lecteur a la possibilité de spéculer sur certaines choses une fois le livre refermé.
Par contre, ce que j'aime moins, ce sont les longueurs accessoires. Et les 200 premières pages en sont truffées. Il a fallu du temps pour retrouver le souffle épique qui m'a retournée la tronche dans le premier tome. Et sincèrement je commençais à m'inquiéter un peu, mais le dernier tiers est EXCEPTIONNEL. J'avais tellement peur pour les personnages, leur monde… Tout se joue dans les dernières pages, le dernier combat, et même si l'issue est courue d'avance, j'ai versé ma petite larme. L'autrice réussit à nous surprendre en jouant avec les clichés du genre, et c'est grisant.
En bref, un bon tome de conclusion qui, malgré quelques longueurs, nous propose avec panache un ultime combat pour la liberté, la justice et l'amour. Rebelle du désert est devenue une série coup de coeur (principalement pour son premier tome je dois dire), et je suis heureuse d'avoir traversé le désert en compagnie d'Amani, le Bandit aux yeux bleus.
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