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Critique de Garf


Lorsque Jayné Heller débarque à Denver pourorganiser la succession de son oncle Eric, mystérieusementassassiné, son univers vacille. Outreune fortune étourdissante, ce dernier lui a donnéune mission : combattre le Collège Invisible,une cabale qui menace d'abattre les frontièresentre notre monde et celui des esprits impursqui rôdent à côté.Entourée d'une équipe improbable, Jayné comprendque, pour survivre dans cet univers étrange etdangereux, elle va devoir en maîtriser les règles...ou les réinventer.ExtraitJ'arrivai à Denver le 2 août, trois jours avant mon vingt-troisième anniversaire. J'avais emporté avec moi quelques vêtements de rechange dans un petit sac de voyage, mon sac à dos en cuir en guise de sac à main, un blouson qui appartenait à mon ex, qui n'avait pas eu le courage de venir le chercher à mon appartement - il portait encore son odeur -, mon ordinateur portable vieux de trois ans enveloppé dans une couverture et le numéro de l'avocate d'oncle Eric. La zone autour du tapis à bagages était envahie de familles et de groupes d'amis qui s'embrassaient en disant que ça faisait tellement longtemps, et combien tout le monde avait grandi, ou minci, ce genre de choses. Je n'attendais pas de valise, et me contentai d'examiner la foule à la recherche de la personne qui était censée venir me chercher, tout en évitant de croiser le regard des autres voyageurs.Il me fallut un certain temps pour repérer l'homme qui se trouvait en retrait de la foule et qui regardait de gauche à droite en essayant de me repérer. Il brandissait un carnet avec mon nom écrit au feutre : «JAYNÉ HELLER». Il était plus jeune que ce à quoi je m'attendais, la petite trentaine, et plus mignon aussi. Je traversai la joyeuse cohue en applaudissant intérieurement les goûts de mon oncle en matière d'hommes.- Vous ne seriez pas Aubrey, par hasard ? demandai-je.- Jayné ! s'exclama-t-il, en prononçant «Djayne» - en fait, c'était «Ja - Nay» mais j'avais vaguement renoncé à me battre. Génial. Parfait. Heureux de faire votre connaissance. Vous avez besoin d'aide pour vos bagages ?- Ça devrait aller, le rassurai-je, mais merci quand même.Il eut l'air surpris, puis haussa les épaules.- Bien. Je suis garé au premier étage. Laissez-moi au moins porter celui-ci.Je lui donnai le sac avec mes vêtements de rechange et le suivis.- Vous avez l'intention d'habiter chez Eric ? s'enquit Aubrey par-dessus son épaule. J'ai les clés. L'avocate m'a assuré qu'il n'y aurait aucun problème à ce que je vous les donne.- Les clés du royaume, commentai-je, avant de poursuivre : Oui. Cela me permettra d'économiser l'hôtel. Ce serait idiot de faire autrement, n'est-ce pas ?- Absolument, convint Aubrey avec un sourire qui cherchait à tout prix à sembler détendu mais ne l'était pas vraiment.Je ne pouvais lui reprocher d'être nerveux. Dieu seul savait ce qu'Eric avait pu lui raconter à propos de ma famille. Même s'il s'était contenté de lui dire «Mon frère et ma belle-soeur refusent de me parler», cela aurait suffi à le mettre mal à l'aise en ma présence. Et encore, c'était sans compter l'ambiance réactionnaire plouc dans laquelle j'avais passé mon enfance, avec son cortège de propos homophobes tenus par un patriarche tout-puissant qui ne supportait pas qu'on contrevienne à ses ordres. Qualifier oncle Eric de brebis galeuse de la famille aurait été comme dire que la surface du Soleil était vaguement chaude. Ou que j'avais légèrement déçu mes parents. Revue de presse« Jayné est une formidablehéroïne de bit-lit ! » --Kelley Armstrong, auteure de Femmes de l'Autremonde
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