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Critique de Unhomosapiens


« Après toutes ces années
à retenir le monde entier
je le laisse maintenant rouler à flanc de colline
et sombrer dans le fleuve ».
(Nord - extrait)

Les poèmes de Jim Harrison me sont très proches parce qu'il parle de sujets qui me touchent profondément. La nature, le temps qui passe, le religieux… Et puis aussi parce qu'on sent qu'il a vécu. du bien et du moins bien, du tragique, la vie quoi. Il a écrit ces poèmes à 60 ans, bientôt mon âge. Oui je m'identifie un peu. Ces préoccupations sont aussi un peu les miennes.

« Je veux me maintenir à la surface et aider le héron
qui a du mal à se poser au bord du ruisseau.
Il vieillit et je me demande où il sera une fois mort ».

La mort est un thème omniprésent dans ce recueil. J'ai lu dans sa préface qu'il a expérimenté le zen. « La pratique du zen me semble la mieux à même de nous faire accéder au coeur des choses ». ses poèmes sont marqués par cette recherche entre vie et mort, l'existence et l'Eveil. Il se positionne au milieu du cycle naturel de la vie. En cela, il n'est pas très loin des poètes Beat. J'aime cette recherche. On sent aussi son anticonformisme, sa manière de vieux bonhomme obstiné qui se fout d'être apprécié. Authentique. A notre époque où tout devient superficiel, où l'on ne peut s'appuyer sur rien, les poèmes de Jim Harrison sont salutaires dans ce qu'ils offrent un point de repère pour la vie. Merci Jim d'être encore là. On a besoin de gens comme toi pour nous aider dans notre quête existentielle.

« C'est tellement difficile de regarder le Monde et le fond de son coeur, les deux au même instant.
Entre-temps, une vie a passé ».
(L'éclipse de lune de Davenport - extrait)
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