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Critique de Pois0n


Pour une fois, inutile de chercher un quelconque point commun entre les trois histoires de ce recueil, tant elles sont à l'opposé les unes des autres. de l'ambiance sombre de la première à la bonne humeur de la dernière, le changement est radical, et seul un court (mais mouvementé) voyage en train sert de transition...

« La tentation d'un été » commence plutôt bien : qui eût cru avoir un jour droit à un narrateur masculin ET bisexuel chez Harlequin ? Même si le premier contact avec Alex se veut plutôt rugueux – Monsieur sait se monter un peu vulgaire à l'occasion –, il remonte assez rapidement dans notre estime dès lors que l'on comprend 1) qu'il est amoureux de son meilleur ami 2) préfère mettre ses sentiments de côté afin de ne pas briser le couple de ce dernier, et ce bien qu'il développe également ses sentiments pour sa femme au fil du récit.
Sauf que ledit récit ne fait que 66 pages et qu'au lieu d'une histoire aussi osée que le résumé et la situation laissaient attendre, on a plutôt droit une chronique amère. L'argent ne fait pas le bonheur et Alex en est l'exemple parfait ; incapable de profiter du moment présent, il a une douloureuse conscience de l'issue des évènements. Ça aussi, c'est inédit : pas de happy end.
Certes, dans une nouvelle aussi courte, avoir droit à un relatif développement des protagonistes plutôt qu'au sexe pour le sexe, ce serait, a priori, une bonne surprise. Sauf qu'à côté de ça, les parties de jambes en l'air sont courtes et très peu détaillées. le comble pour un récit censé être érotique, qui, du fait de ce déséquilibre, s'avère finalement plus déprimant qu'émoustillant. (5/10)

Avec son résumé original, « Les surprises de la nuit » est le récit qui, à lui seul, m'a fait acheter le recueil. Sauf que, déconvenue une fois le livre en main : la nouvelle fait seulement 33 pages ! A ce niveau, moi, j'appelle ça du contenu bonus, certains extraits de fin de tome étant parfois plus longs que ça ! Ceci dit, court ne veut pas forcément dire mauvais...
Kate est fétichiste des trains : le simple fait de se trouver à bord suffit à la mettre dans tous ses états... Par chance, les trains de nuit sont assez propices à la satisfaction d'envies solitaires. Sauf que cette fois, la cabine où Kate s'est réfugiée n'était pas vide. Et son occupant n'a pas perdu une miette du spectacle. Passé un bref moment de malaise, et les deux inconnus étant tous les deux assez beaux aux goût de l'autre, les voilà qui décident de continuer sur cette lancée.
Malgré le manque de place, Eden Bradley prend tout de même le temps de lancer son histoire en douceur, décrivant très bien les sensations qu'éveille le train chez son héroïne. Évidemment, côté « histoire », tout est très rapide et l'on a droit à des scènes de sexe sans retenue durant la majeure partie du récit. Ceci dit, l'autrice a réussi le tour de force de développer légèrement ses personnages et même de construire un véritable épilogue ! L'histoire courte est un art, ici maîtrisé à la perfection. Alors certes, c'est rapide, pas forcément crédible, mais très réussi. (7/10)

« Emportée par le désir » est donc le gros morceau de ce recueil, occupant pas moins de 209 pages sur les 312 que compte le livre. Ici, on quitte l'érotisme pur pour une romance contemporaine plus classique, comportant certes quelques scènes assez brûlantes et parfois TRÈS imaginatives, mais dont le véritable intérêt se trouve ailleurs ! On se retrouve en effet plongés aux côtés de Karen dans son travail d'organisatrice de mariages, qu'elle effectue aux côtés de ses deux meilleures amies, respectivement traiteur et pâtissière. Et ce n'est pas juste un décor : clients aux demandes farfelues, petits imprévus, recherche de lieux, idées de déco... tout est passé en revue à un moment ou un autre.
Outre le travail et les déboires amoureux de Karen, incapable de résister aux charmes de son ex, on suit également en trame de fond ceux de Chelsea, fiancée dont le mariage tarde à venir, et de Laurel, dont l'histoire prend par moment le pas sur celle de Karen... pour notre plus grand plaisir, tant elle se révèle aussi savoureuse et haute en couleur que ses créations !
Le tout s'entremêle de façon très habile et l'on ne s'ennuie pas une seule seconde. Nancy Warren possède une plume fluide et très agréable. Cerise sur le gâteau (de mariage), lorsque l'on s'aperçoit que la fin, certes rapide, a été teasée dès le départ dans le récit. Bien vu.
Des personnages attachants, une petite dose de loufoquerie, de l'amitié, un petit peu de sexe : l'équilibre est parfait et place directement cette lecture en haut de mes meilleures lectures de l'année.
Évidemment, ce roman justifie à lui seul et de loin l'acquisition du recueil. (8/10 + coup de coeur)
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