AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de florigny


J'éprouve une tendresse particulière pour Charlie Resnick, homme massif, silencieux, attifé grâce à un oncle tailleur polonais, de costumes qui auraient été à la mode dans le Cracovie d'avant-guerre. Lire un épisode de la série Resnick, c'est retrouver un univers familier, prendre des nouvelles d'amis chers, découvrir ce qui est arrivé dans leur vie depuis le dernier contact.


Charlie officie toujours au commissariat de Nottingham, il est toujours autant fou de jazz et ses 4 chats sont toujours bien en vie. le soir où il va assister à un concert inespéré de Milt Jackson, une noyée a la malencontreuse idée d'être repêchée, ruinant sa sortie musicale. L'enquête n'est qu'un prétexte pour nous livrer une chronique de la vie d'un commissariat, au sein duquel travaillent des hommes et des femmes attachants, qui ont une vie privée, des difficultés professionnelles ou des souffrances sentimentales. Dans cet opus, il n'y a pas qu'une seule enquête en cours, mais plusieurs, notamment une qui concerne un vol de tableaux d'Herbert Dalzeil. Bientôt s'en ajoute une autre qui touche Resnick de plus près, puisque Jane, amie d'Hannah disparaît sans laisser de traces. Peu à peu, on découvre que la vie de Jane n'est pas conforme aux apparences, que sous la façade du couple uni sommeille une réalité moins reluisante.


Sur le plan personnel, Charlie connaît maintenant Hannah depuis 6 mois, qui deviendront une année, s'ils n'y prennent garde. Comme lors de toute relation sentimentale naissante, les questions que les deux amants se posent sont nombreuses. Hannah a besoin d'une présence à ses côtés mais déplore de ressentir les premiers signes d'une dépendance affective sous la forme d'une apathie les soirs où Resnick ne vient pas chez elle, ne l'appelle pas non plus. Au lieu de corriger ses copies, de sortir avec ses amis, elle attend son homme. Charlie de son côté se demande comment, alors que son métier l'empêche de passer suffisamment de temps chez lui, il pourrait en passer chez quelqu'un d'autre. Et puis que deviendraient Bud, Pepper, Dizzy et Miles, ses chats ?


Une fois de plus, je ne peux que constater que John Harvey - toujours élégant et soucieux du mot économe mais juste - offre à tous ses personnages, principaux ou secondaires un espace de liberté, de tolérance, de la place pour s'épanouir, de l'air pour respirer, tout simplement.
Commenter  J’apprécie          50



Ont apprécié cette critique (4)voir plus




{* *}