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Critique de Mermere


Je remercie chaleureusement les éditions Ofelbe pour l'envoi du livre.

Oyez, oyez braves gens !!!
Grande première pour moi les amis, c'est la première fois que j'abandonne la lecture d'un livre avant la fin. Je n'ai jamais fait ça, j'ai toujours fini les livres peu importe ce qu'il m'en coûtait en temps et en ennui, ceux qui me connaissent savent combien c'est important pour moi de respecter les auteurs et j'ai toujours su trouver des mini points positifs qui m'ont maintenu dans les lectures les plus difficiles et les plus ennuyeuses mais là je n'ai pas pu et je n'ai plus la motivation de lire des livres qui ne me plaisent pas. J'en suis désolé pour l'auteur, pour l'éditeur mais comme l'a dit mon amie Amandine, il y a tellement de livres à lire dans ce monde et on aura tellement peu de temps sur Terre pour lire qu'il vaut mieux passer à autre chose rapidement si l'histoire ne nous plaît pas. Je ne sais pas si j'arriverai à toujours garder cette vision car ça m'embête vraiment vis-à-vis des auteurs mais en tout cas j'ai décidé d'utiliser un joker pour ce livre, Spice & Wolf. Croyez moi j'en ai des (petits) remords mais voilà, je ne pouvais pas, c'était trop.

Lors de la masse critique spéciale j'ai vraiment été séduit par la couverture de ce livre et j'avoue être passé vite sur la quatrième de couverture. Je fonctionne beaucoup au coup de coeur visuel et ce livre est une vraie réussite pour cela, chapeau au maquettiste, à l'illustrateur et à l'éditeur. Les dessins d'Holo, la déesse Louve, sont magnifiques et les quelques pages en couleurs sur papier glacé sont somptueuses. Ma déception a donc été plus grande encore à la lecture des premières pages.

Pour faire simple j'ai lu les 100 premières pages (4 chapitres) et je me suis vite cru tombé dans la chronique de la bourse de Jean-Pierre Gaillard sur France Info. Ce livre est un livre de commerce, de vente, de spéculation, de devises mais qui se passe au moyen-âge. On achète du blé, des fourrures de martre et on fait des affaires et on prend des risques limités et calculés, on va chez le notaire pour faire des contrats... Il paraît qu'il y a un peu d'action dans le livre quand certains marchands se font tromper mais en tout cas, vous pouvez me croire, il n'arrive rien avant la page 110 (page à laquelle je me suis arrêté...). Franchement, je suis désolé, mais c'est tout ce que je déteste... Pour moi la littérature c'est du rêve, de la poésie, de l'action aussi, des sentiments, de la profondeur psychologique mais là vous ne trouverez rien de tout ça. Les dialogues sont plats, creux (la rencontre entre la louve et Lawrence est au Panthéon de l'ennui), il n'y a rien, ça bouge pas dans mon coeur, dans ma tête, encéphalogramme plat...

J'ai quand même eu la curiosité d'aller lire la postface, parce que je respecte vraiment le travail des auteurs, et j'ai eu la confirmation de mon ressenti. L'auteur nous dit : "Je pensais alors utiliser cet argent [celui de la vente du livre] pour acheter des actions, augmenter mes investissements et rapidement, je me voyais diriger le monde à l'aide de mon immense fortune"... Sans commentaire... Merci Ofelbe de m'avoir envoyé ce livre et de m'avoir empêché de donner un seul centime à cet auteur. Dans la deuxième postface, l'auteur nous dit bien avoir acheté des actions après l'écriture du tome 1 et il nous avoue en commençant son tome 2 "avoir complètement oublié la personnalité qu'[il] avait donnée aux deux héros" !!! J'ai des frissons dans le dos en lisant ça...

Pour finir j'ai choisi un passage qui donne une idée bien précise des 100 premières pages (et du reste du livre à mon avis). Lisez le avec la voix de Jean Pierre Gaillard en tête et vous allez rêver :
"_ Juste pour confirmer... tu veux dix trennis pour me fournir l'information et dix pour cent de ce que je gagnerai. Cependant, si je perds de l'argent, tu me rembourses les dix trennis mais tu ne pourras pas être tenu responsable de moins-values plus importantes.
_ Exactement.
_ Et nous signerons un contrat devant un notaire public.
_ Oui. Quant à la date du règlement, pouvons-nous la fixer à trois jours avant le marché du printemps ? Je pense que la devise changera dans l'année.
Le marché du printemps n'arriverait que dans six mois, ce qui laissait le temps à la monnaie de stabiliser sa nouvelle valeur, que celle-ci soit basse ou haute. Si elle avait augmenté, elle serait accompagnée par un accroissement de la confiance dans cette devise et les gens seraient ravis de l'utiliser pour faire des affaires. Sa valeur sur le marché augmenterait rapidement et les plus pressés de la vendre seraient perdants"...
J'arrête là parce que franchement j'en peux plus...

Si cet extrait vous plaît, tant mieux pour vous, vous pourrez aimer ce 'roman", mais si ça vous file de l'urticaire comme moi, fuyez tant que vous le pouvez.
Grosse déception pour moi d'en être arrivé à abandonner un livre en tout cas.
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