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Critique de LoupAlunettes


Une amitié intergénérationnelle, voici qui pour cette auteure, Yaël Hassan, n'est pas nouveau.

Un thème qu'elle affectionne indéniablement dans ses romans pour ados, c'est une grande envie de transmission qui trouvera beaucoup de sens chez cette figure de la littérature jeunesse plusieurs fois maman et grand-mère.



Dans ses rencontres de personnages, nous avons très souvent affaire à des duo. Ce roman ci donnera dans le trio, avec un vieux taiseux, un jeune timide et une petite demoiselle à la langue bien pendue.

Chacun a de bonnes raisons de s'être un peu muré dans son petit univers et également de s'être trouvé.



Clara sera le petit poids de plus qui rompra l'équilibre, l'accord tacite du vieux Barnabé et de l'introverti Baptiste de non-dérangement lorsque ce dernier venait se poser sereinement chez le vieil homme pour un peu de compagnie réciproque.

Avec la jeune Clara déposée chez Barnabé comme un paquet encombrant, le quotidien va se trouver un peu chahuté, voire pour certains, prendre un petit coup de neuf.

Yaël Hassan casse les habitudes, c'est Clara, 12 ans, qui sera la dure à cuire un peu sans manières du duo ado improbable.



Grâce à elle, Baptiste, 11 ans, apprendra à lever la tête en allant au collège, à rabattre la capuche en arrière et sortir la tête.

Baptiste assagiera un peu Clara ( fera baisser ses défenses, dirions-nous plutôt), la fera entrer dans l'univers énivrant de lectures qu'il partage avec Barnabé.

Barnabé se souciera de ménager la chèvre et le chou, comme on dit, et voudra redonner sa chance à la fille d'une personne qu'il a aidé et qui la trahi par le passé. le vieil homme sait ce qu'est le prix, l'effort de la rédemption, il a un fort passé que les lecteurs découvriront.

Il cherche lui aussi la seconde chance, surtout avec Mathilde, la grand-mère de Baptiste.



Le goût des mots restent à chaque fois très présent dans les oeuvres de Yaël Hassan et aussi son partage.

Leur valeur sera nettement mise en avant à cause de (ou grâce à) Clara qui a ( oh, misère!) son franc parler et qui manque parfois de mesure en société.



Yaël Hassan s'attardera sur la rencontre des trois et le potentiel qu'ils auront chacun de pouvoir s'entraider.

On vous promet un happy-end, chers lecteurs, c'est sûr.

Le roman rappelle les "Momo" et "Albert le Toubab", on ne renouvelle pas toujours mais les deux titres sont excellents et les nouveaux fans de l'auteure trouveront dans ce dernier roman de quoi trouver du plaisir de lire et l'envie de reprendre les romans qui ont fait les beaux succès de Yaël Hassan si ils prennent le train en marche.

À découvrir.
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