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Critique de christinebeausson


Point de départ, les Lulus : Ludwig, Lucas, Luigi et Lucien., liés par un simple slogan : « Tous différents, mais indissociables. Liés par des confidences ténébreuses … des craintes partagées … et des silences complices ».
Luce les a rejoints. Une gamine prise en amitié par la bande des orphelins.
Avec le tome précédent, ils ont découvert que tous les allemands n'étaient pas des diables, mais Hans a été victime de la guerre.
Ils se retrouvent donc condamnés à reprendre la route qui les mènera au familistère de Guise (1), une petite ville de 1500 âmes qui donne son nom à ce troisième tome, « le tas de briques » que Jean Baptiste André Godin a fait construire à proximité de son usine de poêles, un «  Versailles social ».
Comme il est rappelé en bas de page, la lecture du roman graphique de Hautiere et de François « de briques et de sang » est une belle opportunité de se lancer dans la découverte de ce lieu unique.
Les dessins sont toujours à la hauteur du récit et nous restituent toutes les émotions.
La joyeuse bande ne comprenant pas l'allemand, ne pourra pas constaté le doute qui s'installe dans les troupes allemandes sur le bien fondé de leur combat.
Les hasards de la vie vont la conduire vers où elle ne devrait pas aller !
Un très bon cru … à suivre tome 4

(1)
Étymologiquement « établissement où plusieurs familles ou individus vivent ensemble dans une sorte de communauté et trouvent dans des magasins coopératifs ce qui leur est nécessaire », construit en s'inspirant du phalanstère de Charles Fourier, le familistère de Guise, situé dans la commune de Guise, dans le département de l'Aisne, voulu par l'industriel Jean-Baptiste André Godin pour l'hébergement de ses ouvriers, est un haut lieu de l'histoire économique et sociale des xixe et xxe siècles.
Le familistère de Guise fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis le 4 juillet 1991. Depuis 2010, il accueille un musée, classé musée de France au sens de la loi no 2002-5 du 4 janvier 2002.
Le Familistère comprend plusieurs ensembles de bâtiments :
* le « Palais social », formé d'un pavillon central encadré par deux ailes de taille un peu plus modeste, destiné à l'habitation, le pavillon Landrecies et le pavillon Cambrai, situé à l'écart du Palais social en face de son aile droite, lui aussi destiné à l'habitation. C'est le bâtiment le plus tardif, construit en 1883-1884,
* la nourricerie et le pouponnât, à l'arrière du pavillon central du Palais social, détruit pendant la Première Guerre mondiale,
* le bâtiment des économats, en face de l'aile gauche du Palais social,
* le bâtiment des écoles et du théâtre, en face du pavillon central du Palais social,
* la buanderie, bains et piscine, située sur l'autre rive de l'Oise, du côté de l'usine.
Pour ce qui est de la théorie, on pourra lire :
Si Godin se proclame fouriériste, il n'en est pas pour autant un disciple fervent qui appliquerait l'intégralité de la théorie : selon lui, tout dans Fourier n'est pas applicable, et d'autres que lui influencent sa pensée. On retrouve dans le Familistère l'influence d'un mouvement coopératif ancien, et en particulier l'application des principes de la coopération anglaise théorisés par Robert Owen et les « Équitables Pionniers » de Rochdale. Ces principes apparaissent dans le fonctionnement des économats, magasins coopératifs installés par Godin en face du Familistère, où les produits de première nécessité sont vendus au comptant et dont les bénéfices sont répartis équitablement entre les acheteurs. On retrouve tout particulièrement cette influence dans l'importance que Godin accorde à l'éducation des enfants, mais aussi des adultes. Il fait construire des écoles, mixtes et obligatoires jusqu'à 14 ans (à l'époque, la loi autorise le travail des enfants à partir de 10 ans), un théâtre et une bibliothèque et multiplie lui-même les conférences pour enseigner à ses salariés les « bienfaits de la coopération. »
Pour ce qui est de la critique, on pourra lire :
En 1872, Friedrich Engels, dans La question du logement, évoque le Familistère de Guise : « Aucun capitaliste n'a intérêt à édifier de telles colonies, aussi bien il n'en existe nulle part au monde en dehors de Guise, en France ; et celle-ci a été construite par un fouriériste, non comme une affaire rentable, mais comme expérience socialiste. ». En 1886 à l'occasion d'une réédition de ce texte il précise cependant : « Et celle-ci est devenue finalement, elle aussi, un simple foyer d'exploitation ouvrière. »
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