L'Amérique fantôme

L'histoire est une cité que l'on visite pour le seul plaisir de voir les affaires humaines dans leur diversité et leur naturel, sans y chercher quelque autre intérêt ou quelque beauté. Plus exactement, on visite, de cette cité, ce qui est encore visible, les traces qui en subsistent; l'histoire est connaissance mutilée. (Paul Veyne, Comme on écrit l'histoire)

 Les coureurs des bois, chasseurs compris, n’étaient ni des conquérants, ni des « civilisateurs » (quoiqu’en ait pensé Perrot), et leurs activités s’appuyaient le plus souvent sur l’établissement de partenariats avec les autochtones ; mais cela ne les a pas empêchés d’assister au déclin de certaines des sociétés qu’ils fréquentaient. Au XIXe siècle, particulièrement, Charbonneau, Provost et Beauchamp ont pu observer l’essor de la civilisation américaine le long de la rivière Missouri, et son impérialisme territorial.

Ici, la plaine, la montagne, le bois et la rivière et tout, c'est à Beauchamp, comme à tout le monde, sans injustice pour personne. Je tends mes pièges où je veux, personne n'a rien à me dire (...), je vis à mon goût et à ma manière sans troubler personne et sans que personne me trouble.