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Critique de Ellane92


Claudia est mariée à James, militaire de la navy, et s'occupe des turbulents jumeaux qu'il a eu de sa première femme, décédée peu après leur naissance. Elle arrive également au terme de sa grossesse, et répugne à s'arrêter de travailler : son travail d'assistante sociale lui laisse la plupart du temps la possibilité d'organiser son emploi du temps en fonction de ses examens et de son état de fatigue. James, son mari, sur le point de partir en mission longue durée dans un sous-marin, la décide à prendre une jeune fille au pair pour s'occuper des enfants en son absence et à son retour de la maternité, étant donné qu'il ne sera pas présent lui-même.
Zoé est la perle domestique embauchée par le couple. Mais Zoé n'est pas vraiment son prénom, elle n'est pas vraiment nounou, et elle a des faux papiers d'identité, comme de fausses références professionnelles. On ne sait pas trop pourquoi elle s'est faite embauchée par ce couple, mais nous, lecteurs, savons rapidement qu'elle n'est pas là pour faire de la garde d'enfants. Ce que l'on sait également, c'est que sa relation avec une certaine Cecilia est compliquée, car Cecilia est compliquée, d'autant que depuis quelque temps, Cecilia ne parle que de son désir d'enfant, veut un enfant, à tout prix.
Lorraine Fisher et Adam Scott sont un couple inspecteurs de police criminelle, amenés de temps à autres à travailler ensemble. Et leur nouvelle enquête, sur un meurtre sordide, va réquisitionner ces deux inspecteurs : une femme enceinte est retrouvée dans sa baignoire, le ventre ouvert et le bébé mort sorti du ventre. Lorraine ne peut s'empêcher de penser à l'amour qu'elle éprouve pour leurs deux filles, et est incapable d'arrêter d'en vouloir à Adam qui lui a été infidèle.
Claudia, elle, ne se sent pas en confiance avec Zoé, d'autant que James est sur le point de partir...

Les mères est un livre plutôt intelligent dans son évocation du statut de la maternité : bien loin des clichés du "mythe de la maternité", dans lequel la grossesse serait un état de grâce, l'accouchement le plus beau moment de la vie, et le quotidien auprès de jeunes enfants un mélange de fusionnel et d'étonnement ravi. Au contraire, sous la plume habile de S. Hayes, c'est le quotidien épuisant qui est évoqué, les petits maux de la grossesse, la blessure des femmes qui ne peuvent enfanter, ou encore l'âge ingrat des adolescents qui veulent prendre leur envol sans réfléchir aux conséquences de leurs actes.
La narration suit comme fil conducteur les pensées de Claudia et de Zoé, et les actes de Lorraine. Et c'est un peu là que le bât blesse, en tout cas dans ma lecture de ce livre... En utilisant le "je" narratif pour deux des personnages, en donnant tellement de pistes pour faire de l'un de ces personnage la coupable, en occultant de façon volontaire l'histoire de l'une de ces héroïnes, ben... j'ai bien évidemment deviner qui était coupable et pourquoi. du coup, les 500 pages du livre m'ont paru longuette, et surtout, j'ai vu arriver le final "gros comme un camion".
Bref, il y a des choses intéressantes dans ce livre, la description des rapports humains évitent de tomber dans la facilité, un ou deux chapitres sont assez angoissants vers la fin, où même si l'on se doute, on n'a pas de certitude sur qui fait quoi, et surtout, beaucoup d'humour noir et grinçant dans le dernier "chapitre" (la dernière phrase vaut son pesant de cacahuètes !),mais... voilà, je me suis sentie manipulée, le "happy end" final pour Lorraine me parait factice et facile, quant à l'histoire de Zoé, elle est tellement abracadabrantesque qu'elle en tue le peu de réalisme de l'ensemble. Une demi-déception pour ma part.
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