Dans la forêt

Voici un livre à ne pas lire. Pourtant, cela commençait bien. Avançant dans la perception d'un monde qui s'est effondré sur lui-même, nous découvrons deux soeurs qui tentent de survivre avec les moyens du bord. L'une continue de danser, rêvant toujours d'être danseuse étoile ; l'autre est plongé dans les livres, dévorant l'encyclopédie qui restait à la maison. Cette dialectique nature et culture présageait un livre profond.
Mais hélas, cela vire à la niaiserie. le succès de ce livre est trompeur … ou alors révélateur précisément d'une niaiserie grandement appréciée, hélas. le duo central – les deux soeurs – occupe le coeur du livre : relation décrite avec platitude, qui vire même à une relation homosexuelle entre elles ! La place donnée à la culture au début du livre s'effondre puisqu'à la fin elles brulent la maison de leurs parents, avec les livres, et retournent vivre enfin dans la forêt. Voilà le message débile que nous laisse ce roman. La culture disparaît, sans doute parce qu'elle avait déjà disparu dans la vie de l'écrivain.