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Critique de krzysvanco


le journal de Nell nous décrit leur vie et leur survie dans la forêt. Elles y vivent à bonne distance de la ville la plus proche.
Dans un passé récent, la civilisation s'est écroulée l: il n'y a plus électricité, eau, carburant, téléphone, magasins ouverts. L'auteur reste vague sur les raisons de cette désagrégation : guerre, épidémie, surconsommation - « je n'ai jamais su combien nous consommions. C'est comme si nous ne sommes qu'un ventre affamé, comme si l'être humain n'est qu'un paquet de besoins qui épousent le monde. Pas étonnant qu'il y ait des guerres, que l'eau et l'air soient pollués. «  - il y a des relents écologiques dans ce livre mais l'autrice s'attache surtout au destin de Nell et Eva, à la mort de leurs parents, et à leur survie : elles apprennent à économiser toute nourriture, à se servir de tout ce qui leur tombe sous la main, à cultiver et à pourvoir elles-mêmes à leurs besoins.
Elles apprennent à vivre ensemble malgré leurs différences et leurs disputes, à se seconder mutuellement.
La forêt est évidemment un personnage central, elle est décrite en en détaillant les beautés.
Cela n'a rien d'un parcours facile, elles connaîtront la jalousie, la peur, le deuil, le viol, la perte de leurs rêves.
Il règne une tension dramatique dans ce récit, même si le rythme reste lent.
Nous suivons leur parcours, entrecoupé des réflexions personnelles de Nell, c'est relaté sans recherche de sensationnalisme, mais c'est poignant et sensuel à la fois.
J'ai aimé la figure du père de ces deux filles.
La forme est celle d'un journal, il n'y a pas de chapitres.
C'est écrit il y plus de 25 ans, mais le contexte de la société décrite par Jean Hegland paraît pouvoir être prémonitoire de notre époque… À nous de nous ressaisir !
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